À l'antenne de la Radio, devant les enregistrements des journalistes, où dans leurs rapports à la tutelle, les mêmes phrases circulent de bouches à oreille, d'un responsable sanitaire à l'autre : ‘'les portes sont grandes ouvertes pour les malades atteins de cancer, le produit pour la scintigraphie osseuse, ou la chimio est disponible dans les hôpitaux et le cancéreux est accueilli à bras ouverts''. Que du mensonge ! La réalité est toute autre, un seul et unique médicament est prescrit par le médecin au patient : Une mort lente ! Un seul petit Centre anticancéreux dépourvu de tous les équipements nécessaires pour la prise en charge du malade pour une wilaya de près de 800 milles habitants, les cancéreux sont abandonnés à leur sort. Alors que le nombre de cas de cancer de sein à Mostaganem est d'environ 1400 femmes dont le nombre de décès connaît une hausse flagrante, les trois secteurs sanitaires de la wilaya, sont dépourvus de certains appareils indispensables pour le suivi du traitement du patient, comme la scintigraphie la radiothérapie et la mammographie, pour les autres appareils classiques comme le scanner, et les autres analyses, les malades sont ‘'chassés'' vers les laboratoires privés sous n'importe quel prétexte. Quant à la scintigraphie osseuse ou l'examen d'imagerie en médecine nucléaire qui est un examen obligatoire pour les cancéreux pour déterminer les affections qui touchent le squelette, est inexistant dans la wilaya de Mostaganem, il existe deux appareils seulement dans la région oranaise, une à Oran et l'autre à Tlemcen. Cependant, ces pauvres femmes devront partir vers Oran ou Tlemcen, traverser, une centaine de kilomètres pour une séance de scintigraphie dont le montant dépasse les 15 milles dinars. Mais que fera la patiente sans ressources financières ? Et que faire quant il n'y a plus de produit nucléaire pour faire la scintigraphie ? Attendre la mort ! En effet, depuis un certain temps, plusieurs malades de l'ensemble de la région ouest de l'Algérie se plaignent de l'absence de prise en charge de scintigraphie par les structures sanitaires étatiques et même privées. D'après certaines indiscrétions, il semblerait que le produit nécessaire au fonctionnement de cet appareil, indispensable au suivi des personnes atteintes de lésions cancéreuses, serait en rupture de stock. Si l'information s'avère exacte, ce serait vraiment grave, très grave même. Un véritable S.O.S est lancé, à qui de droit, par des malades qui comptent leur âge en journées, tellement cette maladie est inattendue et ses séquelles foudroyantes. Il faut savoir que la scintigraphie est une méthode d'imagerie médicale qui procède par l'administration, dans l'organisme, de produits révélateurs de fixation d'isotopes radioactifs afin de produire une image médicale par la détection des rayonnements émis par ces isotopes après captation par les organes à examiner. C'est sur ces bases que le médecin traitant entreprend un protocole thérapeutique basé sur la chimiothérapie afin de stopper l'extension de la cellule cancéreuse atteinte. La SCINTIGRAPHIE est particulièrement indiquée dans les cas de surveillance des malades en postopératoire ou avant l'intervention afin d'établir son bilan médical, affirment les praticiens de la santé.