Les familles Mokhtari, Zegnoun et M'hali occupent depuis l'indépendance une vieille bâtisse à la rue 55 au quartier populaire de Tigditt à Mostaganem. Une unique pièce de 12 mètres carrés pour chacune d'elles, forcée d'outrepasser toute notion d'intimité que la religion exige de toute famille musulmane.... Toutes leurs demandes de logement sont restées sans suite et rien à ce jour n'est venu mettre fin à leur terrible calvaire .... ! Ces trois familles, composées de cinq à six personnes chacune, n'ont toujours pas obtenu de logements pour s'abriter et ce, malgré toutes les démarches entreprises en ce sens auprès des différents services concernés. Voilà déjà plusieurs années que ces modestes familles démunies, attendent un logement pour lequel plusieurs demandes ont été déposées mais restées sans suite à ce jour. Aucune lueur d'espoir n'est apparue depuis l'année 2001. Les membres de chaque famille partagent le même toit, une seule pièce lugubre, sentant le moisi, qui ne dépasse guère les 12 m2. Toutes les tâches ménagères y sont pratiquées et le soir, toute la famille y dort. Depuis que ces familles ont élu domicile dans ces pièces situées dans une habitation collective (Haouch) à Tigditt, toutes les notions de pudeur, d'intimité et de respect, autrefois considérées comme règles primordiales et intransigeantes ont été balayées par la force des choses. Dans nos coutumes ancestrales issues de notre religion jamais, à partir de la préadolescence, les enfants (garçons et filles) n'ont dormi ensemble, encore moins avec leurs parents. Ces familles sont elles contraintes d'attendre plusieurs autres années encore l'attribution d'un modeste logement, elles qui ont tant galéré sans entrevoir le bout du tunnel ? Tous les jours qui passent usent davantage les trois familles qui ne savent plus à quelle porte frapper. Les responsables locaux seraient-ils insensibles à ce point ?