Le wali d'Oran a ordonné récemment, l'arrêt immédiat des travaux de la salle de cinéma ‘'Le Régina'' et le démantèlement total du chantier où devait s'ériger une tour de 120 logements promotionnels et ce à cause de son affectation illégale à un promoteur immobilier. En effet, des bulldozers et des employés de la commune, supervisés par le chef de la daïra accompagné par la Police de l'urbanisme, se sont affairés ce dimanche à démanteler la clôture qui entourait le site et le matériel du promoteur entreposé à l'intérieur. Il est à signaler que le site rasé et détourné est d'une superficie de 2000 m2 et qui englobait la salle «Régina» mais également un espace vert. Pour rappel, tout a commencé par la vente de la grande demeure de la Diva du Raï Cheikha Remiti. La villa étant mitoyenne de la salle du cinéma en question et attenante à un petit jardin public faisant partie de la cité Bel Air, l'acquéreur, ne trouva aucune peine à englober le tout. Pourtant, une question s'impose d'elle-même : Comment un particulier a-t-il pu, en toute impunité, détourner et raser une salle de cinéma et un espace vert en plein centre de la ville et mieux encore à une centaine de mètres du siège de la wilaya ? À l'éclatement du scandale, l'APC propriétaire des lieux, s'est justifiée à travers son délégué des affaires économiques, M. Berkani que la salle a été mise à la disposition du promoteur pour l'entreposage de son matériel et ce ‘'provisoirement''. Le délégué, signataire de l'autorisation provisoire persiste et signe en déclarant à la presse qu'il avait justement annulé cette autorisation, la semaine dernière par le billet d'un huissier de justice parce que le promoteur n'a pas respecté les clauses de l'autorisation. Pourtant l'affaire du Régina date de plus de 6 mois maintenant et la plaque d'identification du chantier stipulait clairement la construction d'une tour de 120 logements. Une plaque qui était jusqu'à ce matin même bel et bien accrochée sur le pan du mur de l'ancienne salle au vu et au su de tous et particulièrement des agents de l'APC et de la DUP qui sillonnent quotidiennement la ville à la recherche de la moindre effraction commise par le citoyen lambda.