L'histoire de cette dame répondant au nom de Yamina Touati, que nous découvrirons plus tard qu'elle est fille de Chahid du Dahra est bouleversante à entendre, même pour les cœurs les plus aguerris aux dures conditions sociales. Le journal Réflexion toujours soucieux de faire l'écho des histoires des gens, s'est rendu ce jeudi à son domicile afin de relater ses préoccupations médico-sociales. Reçus très chaleureusement, et autour d'un café, d'une voix faible Madame Yamina Touati débuta son long récit pour expliquer sa situation sociale délicate dans laquelle elle vit, avec comme seule ressource financière, une pension de fille de chahid qu'elle reçoit mensuellement du Ministère des Moudjahidine, une qualité acquise après le décès de son père Touati Abdelkader, tombé au champ d'honneur, lors de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Déjà, en chemin vers la bâtisse de sa fille mariée, prêtée pour la circonstance nous avions pu constater l'environnement où vit cette pauvre malade dans la cité moyenâgeuse de Tigditt au milieu des ordures, souffrant de plusieurs pathologies, (cancer de la gorge soigné à Tlemcen, rhumatisme, et l'ostéoporose) à travers les colonnes du quotidien Réflexion qu'elle dit lire assidûment malgré sa baisse de vue, souhaite interpeller, Monsieur le Wali Temmar Abdelwahid, en qui elle fonde ses derniers espoirs en tant que citoyenne avant tout et fille de l'un des braves hommes qui donna sa vie pour la libération de la patrie en 1962. Dignement, Yamina sollicite simplement une prise en charge dans un centre médical, vu son état de santé délabré, l'ostéoporose est caractérisée par une perte de la résistance des os qui prédispose aux fractures. Dans la plupart des cas, les os se fragilisent en raison d'un manque de calcium, de phosphore et d'autres minéraux. L'ostéoporose rend les os plus poreux et plus susceptibles de se fracturer lors d'une chute banale qui, en temps normal, aurait été sans conséquence. À cause de sa maladie, elle n'arrive plus à monter les escaliers se trouvant à côté du domicile où elle habite. « Je voudrais qu'on m'installe une rampe pour pouvoir y accéder aux marches sans difficultés, je paierai moi-même les frais si nécessaire » a-t-elle déclaré en substance. Elle nous révéla enfin, que les taxieurs par peur des agressions ne s'aventurent plus dans les ruelles du vieux Tigditt, surtout à l'approche de la tombée de la nuit, ce qui représente un handicap supplémentaire pour ses déplacements quotidiens à Mostaganem.