Malgré le risque d'intoxication alimentaire qu'elle ne cesse de provoquer au sein de plusieurs wilayas du pays, sans épargner celle de Mostaganem, la pastèque se cède à prix fort , son prix varie de 100 à 150 dinars le kilogramme selon le calibre , la variété et l'origine de sa provenance. La pastèque de Goléa reste trop prisée que celle de Biskra, elle vient de défier la banane ! La pastèque a perdu de son goût d'antan pour gagner en volume et en couleur, elle est devenue un fruit passionnel pour certains jeûneurs qui préfèrent en goutter dès la rupture du jeune mais à risques. En effet, la pastèque a déjà fait parler d'elle depuis plusieurs semaines, elle tient apparemment le haut du pavé. Elle a été à l'origine de plusieurs cas d'intoxications alimentaires dues à sa consommation. Aujourd'hui, la culture de la pastèque reste une activité agricole forte spéculative pour une certaine catégorie de fellahs avides de gros profits, elle se pratique plus particulièrement à travers la commune d'Oued El Kheir, et à travers les communes de Sirat et Bouguirat, , elle nécessite un approvisionnement abondant en eau , et des techniques « malsaines « pour « doper le fruit » , sa récolte est tardive et ne débute qu'à la mi-juillet. A titre de rappel, des consommateurs de pastèques provenant des villes du sud, de Goléa, de Biskra, ont été intoxiqués et certains ont été mis en observation médicale. Désormais, manger de la pastèque est un risque « payé chèrement », qui doit être suivi d'une prière pour que le fruit ne soit ni « mazouté », ni irrigué aux eaux usées, ni dopé aux vitamines animales ou avoir le gout de la citrouille (el kabouya). Ce cucurbitacée défraie la chronique commerciale avec son prix qui s'enflamme de jour en jour et ne permet plus au consommateur moyen et au bas revenu ,de s'offrir une intoxication « à la pastèque » face à son prix qui affiche de 100 à 150 dinars le kilogramme pour la pastèque, toutes variétés confondues . Le père d'une famille nombreuse, M.B.M , a acquis lors de sa paie mensuelle une pastèque pesant 16 kg en déboursant plus de 2000 dinars pour un fruit qu'il a jeté à la poubelle selon ses déclarations parce que le fruit semblait avoir été greffé (un plant de pastèque greffé sur un autre de citrouille) , irrigué avec des eaux usées , et dopé au mazout pour plus de couleur et de calibre . A la rupture du jeune, la pastèque retirée du réfrigérateur pour le plaisir d'être dégustée en famille, respirait encore le mazout et avait ce drôle gout propre à la « kabouya » malgré sa rougeur si luisante !