Israël ne s'en cache pas, elle tente à tout prix à mettre en œuvre son plan pour la judaïsation d'El Qods. Par ses fouilles, l'Etat hébreux fragilise la plateforme de la mosquée d'El Aqsa pour la démolir et tente, par tous les moyens, de pousser les Palestiniens à quitter leurs maisons d'abord, El Qods ensuite. Mais les Palestiniens résistent. Le Mufti d'El Qods appelle tous les musulmans, arabes et non arabes, ainsi que la communauté chrétienne dont les plus anciennes églises se trouvent à El Qods, à réagir, et stopper les manœuvres destructrices d'Israël. De l'Algérie qu'il considère comme un modèle de résistance, il appelle les Etats arabes à considérer, lors du prochain sommet arabe au mois de mars, El Qods comme une affaire à traiter en priorité. Par ailleurs, le Quartette, de Moscou, a appelé à la fin de l'occupation israélienne et à l'avènement d'un Etat palestinien à l'horizon 2012-2013. Des vœux qui interviennent dans un contexte général tendu: la semaine dernière, le gouvernement israélien a créé la polémique en annonçant la construction de 1.600 logements juifs au nord de Jérusalem, s'attirant les foudres de la communauté internationale en général, et des Etats-Unis en particulier. Que veut Israël ? La paix ? Elle était à portée de mains à de nombreuses reprises. Il suffisait de saisir l'occasion. Les conditions ? Echange de territoire de part et d'autres autour des frontières de 1967, partage de Jérusalem, principe du retour des réfugiés, continuité du territoire, maîtrise des frontières, accords de sécurité et de non-agression. Les Palestiniens ne pouvaient accorder plus. Tout était négocié, il suffisait de signer. Israël n'a pas fait un seul pas. Bien au contraire. Poursuite de la colonisation. Morcellement progressif des territoires palestiniens en autant de réserves fermées, construction du mur de l'apartheid et ghettoïsation de villes entières, maintien en prison des milliers de militants palestiniens, tentative de mettre à genoux Ghaza par la famine, la réalisation du mur de la honte par les Egyptiens. La contradiction est évidente entre les paroles et les actes. Comme si les paroles ne servaient qu'à gagner du temps et à masquer les plans véritables. Comme si la paix n'était pas le but, mais l'expansion et la domination régionale. Comme si le vieux rêve sioniste d'un Grand Israël était poursuivi d'une façon méthodique. Israël a été construit sur une base ethnique, en tant qu'Etat réservé aux seuls juifs ou majoritairement juifs. Toute l'histoire du sionisme a été marquée par la peur du mélange et de l'intégration. Le seul moyen d'échapper à ce cauchemar consiste pour les sionistes à renforcer les structures ethniques de l'Etat d'Israël, à aggraver les discriminations, à renforcer l'apartheid et la ghettoïsation des territoires occupés et à assumer l'expansion régionale. La politique israélienne s'inscrit dans la stratégie mondiale des néoconservateurs américains, la politique de guerre préventive et permanente contre la résistance, le choc des civilisations et la recolonisation du monde. Voilà ce que veut Israël.