Le local dans lequel il exerçait son commerce situé à Kouba a été fermé par le ministère du Commerce. Ce local servait en réalité de QG à tous les salafistes d'Algérie qui se réunissaient chaque jour après la prière du matin. Des «cours religieux» étaient même donnés par ce prédicateur salafiste. Auteur de fatwas controversées, Ali Ferkous a été interdit d'exercer comme imam dans les mosquées. Dans une contribution sur page Facebook, le prédicateur salafiste se propose de «mettre la lumière» sur ce qu'il définit être la communauté de la sunna en excluant de nombreuses catégories sociales. Ferkous écarte par exemple ceux qui recourent aux grèves et aux manifestations ou encore ceux qui militent pour les droits des femmes. Le prédicateur salafiste a déjà fait parler de lui à maintes reprises. L'ancien ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah avait relevé la désignation par l'Arabie saoudite de Mohamed Ali Ferkous comme représentant de la mouvance salafiste en Algérie : «Celui qui a désigné Ferkous en tant que représentant du courant salafiste en Algérie est l'invité de l'université d'Oum El Bouaghi et ce même Ferkous prêche toujours dans une mosquée», avait déclaré le président du Haut conseil islamique (HCI). En 2018, Ali Ferkous a publié, sur son site internet, un avis religieux controversé. Dans une rubrique du même site intitulée «la contribution mensuelle», Ferkous a désigné les manifestants, les protestataires et les grévistes d'innovateurs, les écartant, par là même, d'Ahl As-Sounna oua Al Jama'a, (fidèles adeptes de la tradition prophétique). Le salafiste ne s'arrête pas là, puisqu'il déclare que les défenseurs des droits de l'homme, ceux des droits des femmes, les démocrates et les militants qui activent pour le rapprochement entre les religions comme «ennemis de la foi musulmane». L'Algérie « ne connait pas d'imams salafistes, Malikites ou de Frères musulmans », avait assuré lundi 23 avril 2018, l'ex-ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, en déplacement à Ghardaïa. Interrogé sur Ali Ferkous, désigné chef du Salafisme en Algérie par le prédicateur saoudien Ben Hadi Ben Ali Al-Madkhali, le ministre a répondu que « cet individu n'est plus reconnu comme imam dans les mosquées algériennes depuis un an ». « L'imam reconnu dans les mosquées algériennes est celui qui puise son référent religieux depuis le livre et la sunna, afin de servir les intérêts de son pays », avait indiqué Mohamed Aïssa, précisant que « ceux qui suivent des courants autres que celui du livre et de la sunna seront refusés ». D'ailleurs, selon lui, « plusieurs imams ont été refusés (dont Ali Ferkous)».