Ce qui rend perplexe dans cette situation anarchique des citées à Mostaganem c'est de constater qu'un cadre en retraite bien peaufinée, s'est empressé de « sauter » sur le poste d'élu à l'APC de Mostaganem. Par ambition ? Par devoir de servir ? Par compétence ? La question reste posée. Le simple constat sur la, propriété de la ville est édifiant et qu'à cela tienne jugez-en par vous-mêmes. Le coté embellissant et moderne de l'architecture de la ville à son entrée Ouest, voire même l'étalement de ces administrations déplacées à coups de milliards dans la station balnéaire de la Salamandre, totalement défigurée par l'amas de béton en tout lieu, ne doit pas nous faire oublier l'existence d'une frange importante de la population dans les quartiers populeux. Le fameux dicton arabe « yâ li m'zeouag m'lbara ouach halek m'dakhel » pouvant s'apparenter à l'arbre qui cache la forêt est d'une insolente impertinence pour la vielle cité Belhadj Ayachi (ex-Citronniers). L'état de délabrement des bâtiments de cette cité érigée peu avant l'indépendance est affligeant tant en amont, par les immondices et autres odeurs nauséabondes, qu'en aval où le piètre spectacle d'une décharge d'un autre temps est un affront. Le désolant spectacle des différents rejets d'assainissement dégoulinant verticalement est à éviter pour tout passant sensible, notamment du coté « est » de l'ex-bain maure désaffecté pouvant servir de décors pour une fiction cauchemardesque. Les caniveaux, laissés à ciel ouvert ou partiellement fermés, ont déjà ramifié des ruissellements noirâtres où les pires bactéries et autres rongeurs trouvent leur festin. Le civisme étant une lourde tâche pour certains habitants irrespectueux d'eux-mêmes et de leurs progénitures, les flopées de sachets remplis d'ordures, lancés depuis les balcons sont une démonstration d'adresse pour ceux voulant s'initier au lancer du javelot. Pourtant, les jeunes et moins jeunes aspirant à un meilleur cadre de vie, ne demandent qu'une prise en charge sérieuse pour, un tant soit peu, à vivre décemment. Je ne sais pas qui, un jour a dit je cite « si la misère avilit, la solitude déprave ». Paradoxalement, cette cité glorieuse, jadis connue pour son entrée « Bab Medjeher » jouxte le centre ville (environ 500 à 800 mètres de distance). Nul besoin d'être un grand urbaniste pour prendre la mesure d'un centre ville asphyxié avec une offrande de mobilité pédestre très réduite et une circulation insoutenable surtout en cette période estivale ( flux estivants de wilayat limitrophes). La modernisation de nos villes impose des choix à prendre et la cité Ayachi Belhadj ex citronniers offre un cadre idéal d'expansion du centre ville. Pour peu que des dispositions soient prises (relogement de tous les habitants sans exception dans un nouveau cadre). L'assiette du terrain donnera toute latitude pour dégarnir l'actuel centre ville en y érigeant notamment, des parkings modernes à étages dont la gestion responsable sera confiée à la commune ou tout autre opérateur sensé apporter un plus. Il reste entendu, que ce grand chantier doit éviter les fantaisies de certains de nos hommes d'affaires et la main mise des loubards enclins à bomber le torse pour s'offrir un énième coup juteux, voire une énième villa cossue de type « Miami » : les hommes politiques, les hommes d'affaires et les néo riches bien de chez nous ont cette subtilité d'amadouer le bon peuple lamda par une ruse concoctée avec tous les ingrédients que mes craintes sont fondées sur un détournement de cette assiette. Laissons cette vision de renouveau et disons tout simplement à la commune de mieux s'activer dans le nettoiement de ce quartier par des opérations ciblées et régulières qui peuvent, à mon humble avis, se présenter ainsi : - passage matinal quotidien des éboueurs pour le ramassage des ordures ménagères et autres. Passage quotidien d'un véhicule conçu pour le ramassage des encombrants (gravats, carcasses d'appareils électroménagers, bois….). Passage d'une équipe pédestre avec éléments mobiles (brouettes aménagées) pour ramasser les détritus épars (sachets, bouteilles…). Passage d'une équipe avec des moyens adéquats (eau, javel, chaux….etc.) pour aseptiser certains endroits (urinoirs, dépotoirs sauvages). Intervention ciblée de l'OPGI ou de tout autre organisme concerné pour entretenir les réseaux d'assainissements, la réfection des trottoirs et assurer de nouveaux caniveaux ou, du mois, daller les anciens existants. Passage d'une équipe quotidienne chargée de relever les défaillances et le manquement civique des citoyens (injonction et moyens répressifs). Pour peu que chacun s'investisse honnêtement et avec dévouement (ne me parlez surtout pas de ces associations de quartier dont la tête est ailleurs !), les lieux retrouveront une couleur faute de quoi, d'ici peu, à la cité « dortoir » se subsistera une géante cité « dépotoir ».