Le ministre de la santé et de la population, Abderrahmane Benbouzid a assuré, mardi, que la situation sanitaire du pays liée à la crise du coronavirus enregistre une stabilité ces derniers jours et les hôpitaux ne sont plus sous pression. S'exprimant sur les ondes de la radio nationale, Benbouzid a expliqué que seulement 36% de la capacité totale du pays d'accueil des hôpitaux estimée à 19000 lits sont actuellement utilisés. Pour le ministre les hôpitaux ne sont plus sous pression avant de relever qu'il y a eu même une légère baisse du nombre de contamination à la Covid-19. Le ministre n'a pas manqué de rendre hommage à la corporation médicale dans ce combat contre la pandémie du coronavirus en rappelant qu'il y a eu le décès de 70 professionnels de la santé et 4000 autres contaminés. Sur la question du vaccin anti-Covid-19, le ministre a expliqué que l'Algérie attend que le vaccin soit produit, et il sera disponible pour la population dès sa commercialisation. Cependant, continue le ministre, cela est soumis à plusieurs conditions, dont son efficacité. Il a également souligné que le vaccin russe est le plus proche jusqu'à présent, mais qu'il ne sera pas commercialisé avant octobre prochain au plus tard. Pour rappel, le Dr Mohammed Bekkat Berkani, président du Conseil national de l'ordre des médecins et membre du comité scientifique chargé du suivi de l'évolution de l'épidémie, a fait savoir que « L'acquisition par l'Algérie du vaccin anti covid 19 pourrait avoir lieu vers la fin de l'année ». Selon lui, les contacts s'intensifient pour consacrer cet objectif. « Des discussions sont menées entre les responsables algériens avec leurs homologues des pays partenaires, et la commission scientifique a été également contactée par des laboratoires privés », a-t-il expliqué. Il s'agit, notamment de sociétés spécialisées dans la fabrication de médicaments Astra Zeneca, Pfizer, Sanofi et le laboratoire américain Moderna. Selon Dr Bekkat Berkani, « les laboratoires privés se sont fait un point d'honneur d'informer régulièrement le ministère de la santé de l'évolution du processus de production du vaccin ». « Ajoutons à cela, d'autres laboratoires qui appartiennent aux Etats russe et chinois avec lesquels les discussions portant sur le vaccin sont menées au niveau politique entre les hautes autorités algériennes et celles de ces pays ». Le membre du comité scientifique a rappelé l'audience accordée récemment par le ministre de la Santé à l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger au cours de laquelle il a été question des progrès qu'enregistre le laboratoire britannique Astra Zeneca.