Arnaud Montebourg, député à l'Assemblée Nationale Française, chef de file de la rénovation au sein du Parti Socialiste, secrétaire national du P.S. Il nous livre certaines choses sur la politique actuelle de la France et sur le différent en l'Algérie et la France Sarkozyste. La France doit assumer ses responsabilités historiques en Algérie. C'était durant la décennie noire que traversait l'Algérie, les médias Français avaient ouvert leurs studios et réservaient les pages des journaux pour tous les algériens qui avaient trouvés le plaisir de charcuter le pouvoir d'Alger, ces gens nostalgiques de l'Algérie Française croyaient dérouler le tapis rouge devant les colonisateurs d'hier. Ils croyaient à une seconde opération de Sidi Fredj. Aujourd'hui, presque un demi siècle d'indépendance de l'Algérie, La France colonialiste continue à ne pas assumer ses responsabilités, elle continue d'ignorer ses crimes de guerre et ses crimes contre l'humanité, le pouvoir actuel est allé même à refuser de demander le Pardon au peuple Algérien et même au peuple Français qui a souffert de ce colonialisme. Parmi ces Français, le député actuel Arnaud Montebourg sort de sa réserve dans un long entretient : Arnaud Montebourg, député à l'Assemblée Nationale Française, chef de file de la rénovation au sein du Parti Socialiste, secrétaire national du P.S. Il nous livre certaines choses sur la politique actuelle de la France et sur le différent en l'Algérie et la France Sarkozyste. La France doit assumer ses responsabilités historiques en Algerie Arnaud Montebourg commença par dire que la politique française actuelle relèvent du Sarkosysme, il y a d'abord une stratégie de division du pays visant à opposer les Français aux étrangers, les bons et mauvais Français et cela à un moment où nous aurions besoin de nous unir et de nous donner la main, c'est une période difficile sur le plan économique moral et psychologique ; le pays s'inquiète et son avenir, se demande quelle est sa trajectoire, où il va, pour servir quels buts et dans quel intérêt. Questions irrésolues et même non pensées par les dirigeants actuels. Pour le différent actuel en l'Algérie et la France, Nous savons bien que la France a reconnu sa responsabilité pour Vichy, a fait une loi sur le génocide arménien où elle n'était aucunement impliquée, mais n'a pas assumé ses responsabilités historiques en Algérie. Que pense M. Montebourg ? En réponse, je souffre beaucoup, comme beaucoup d'amoureux de l'Algérie en France, de cette mésentente, je crois que la question, mémorielle est centrale. Il y a eu trois générations aux prises avec les guerres entre la France et l'Allemagne, cela a occupé un siècle, mais après la dernière guerre, la France et l'Allemagne ont écrit la même histoire. La France et l'Algérie doivent aussi faire ce travail de mémoire. Le passé doit être soldé, notre passé commun, notre histoire et notre proximité géographique nous dicte un futur à écrire ensemble. J'avais fait des propositions de façons informelle lors de mon voyage à Alger, j'ai souhaité que les Présidents Bouteflika et Chirac, deux protagonistes de la guerre d'Algérie, initient ce processus, mais cela n'a pas pu ses faire à cause de la loi de février 2005 qui a finalement rouvert la guerre d'Algérie sur les plans mémoriels et symbolique. Le passe doit être solde notre passe commun notre histoire et notre proximite geographique nous dicte un futur a ecrire Les jeunes générations sont au milieu d'un conflit qui aurait dù être clos depuis longtemps. Les deux pouvoirs devraient désigner des historiens, des chercheurs, acceptés par les deux parties, pour écrire à multiples mains l'histoire commune. Les archives montrent que la conquête a été une barbarie. Ma famille Ould Cadi a été au cœur des méfaits de la colonisation ; le régime impérial de Napoléon III et ses généraux ont voulu lui prendre des terres pour les donner à des colons qu'on avait expatriés de force. Il y a une spoliation et sang versé, toutes les preuves sont sur la table. Il faut remercier Rachid Bouchareb pour son très beau film : Hors-la-loi. J'ajoute qu'il n'y a pas le Bouchareb d'indigène qui rend justice aux tirailleurs maghrébins ou sénégalais ayant fait la guerre de 39-45 et celle de Sétif qui a commis un crime de lèse-histoire, il s'agit de la suite de l'histoire. Les faits de Sétif sont réels, écrits, il y a consensus, aujourd'hui quand l'historien Benjamin Stora s'exprime sur le sujet, on connaît l'étendue du massacre. Les provocations qui ont eu lieu, je suis de l'avis que les deux gouvernements désignent une commission pluripartie composée d'historiens pour écrire l'histoire commune Des intérêts politiques et électoraux empêchent ce travail d'être fait en toute sérénité. La droite en France n'accepte pas de faire des avancées mémorielles, car elle cherche les voix de l'extrême droite issue de l'OAS,. De son côté, le pouvoir algérien utilise la guerre mémorielle pour lutter contre la France sur le plan diplomatique. Il faut être responsable et songer que l'avenir des relations de nos deux pays est lié au fait de panser ces blessures et ne pas se dire qu'il s'agit d'une question générationnelle. D'ailleurs, la résolution de cet héritage historique lourd ne pourra qu'aider les jeunes Français issus de l'immigration algérienne à mieux s'épanouir chez eux en France et à se projeter aussi comme le trait-d'union des deux rives de la méditerranée. C'est en cela que la France détient les atouts inouïs en termes de reconstruction et de développement. » (Q) Oui mais, la question reste posée. L'article de loi sur les bienfaits de la colonisation a montré combien la France refuse de porter un regard lucide sur son passé ! « D'abord ce n'est pas toute la France qu'il faut stigmatiser, la gauche française s'est élevée contre cet article, qui a finalement été retiré ? Comment, peut on imaginer réhabiliter le colonisateur qui a été condamné par l'histoire et qui fut une œuvre d'apartheid et d'oppression ? Le pouvoir actuel est incapable de reconnaître la faute intrinsèque du colonisateur. Mais c'est un pouvoir éphémère, par la France. Je suis à la fois petits fils d'Algérien et fils d'appelé du contingent en Algérie. Un enfant de la France-Algérie, en quelque sorte, à la fois du F.L.N et de l'Armée française en Algérie, je suis par mes parents de cette génération militante qui s'est battue pour la décolonisation et contre la SFIO, qui était à l'époque d'orientation coloniale. Guy Mollet avait été élu en 1956 pour faire la paix, il fit la guerre et toléra la torture. La France doit solder ce passé et assumer sa responsabilité » Pour ce qui est des critiques contre la France, le député Arnaud Montebourg dira : « J'accepte parfaitement en retour qu'on puisse faire à la France des reproches sur son comportement intérieur. Comme je suis aussi favorable à l'application de sanctions contre ISRAËl ».