A l'heure du covid-19, au-delà de vingt heures, toute circulation d'individus ou de véhicules est interdite, c'est le confinement. A l'heure où les pouvoirs publics livrent une bataille sans merci contre le gaspillage de l'énergie électrique, Mostaganem est là toujours tendre et charitable pour les animaux et surtout les sangliers et les chiens errants pour ne pas les priver d'une balade sous les lampes LED. La Sonelgaz ne s'en mêle guère et ne se casse pas la tête du moment que le contribuable est là pour payer la facture avec deux TVA 19% pour son ménage et 9% pour les sangliers. La mairie n'a pas le temps pour voir son compteur qui éclate puisqu'elle est branchée sur le Facebook tentant de régler son problème avec les vidéos des élus opposants qui bombardent les réseaux sociaux. Seuls les clameurs ont en marre de cet éclairage public qui s'éternise à longueur de nuit, c'est les cambrioleurs qui chôment ! Mostaganem après 20heures c'est une ville fantôme, à part quelques policiers qui surveillent les accès de la ville et les points noirs de quartiers, tous les automobilistes et les citoyens sont confinés, mais l'éclairage public reste allumé. On distingue encore une forte consommation d'électricité de par l'existence de réseaux d'éclairage public situés le long des axes routiers en double voie (Mosta- Oran, Mosta - Mesra, Mosta- Benabdelmalek Ramdane). Ces trois itinéraires, d'une distance de plus d'une cinquantaine de kilomètres sont dotés de réseaux d'éclairage public, éclairés dès la tombée de la nuit, ne semblent répondre à aucune utilité ou autre urgence. Sont-ils justes éclairés pour des raisons de sécurité routière ou autre, alors que des dizaines de douars de la wilaya, ne disposent que d'un ou deux lampadaires dont les lampes sont grillées et ne sont changées que d'une campagne électorale à une autre. Pourquoi ces milliards versés à la Sonelgaz chaque mois pour éclairer des routes fantômes ne serviraient-ils pas à développer les zones d'ombres et pourquoi cet argent ne sera-t-il pas converti en chauffage pour chauffer les élèves des écoles des douars ou construire des structures sanitaires ? Ce gaspillage qui ne dit pas son nom, qui ne semble point prendre fin et se poursuit malgré les campagnes de sensibilisation tendant à une meilleure rationalisation de cette énergie qui coute énormément. Un réseau d'éclairage public qui semble éclairer après les heures tardives de la nuit que les sangliers et les chiens errants, tandis que les douars croulent sous l'obscurité, ne sera d'aucune utilité publique si ce n'est que pour célébrer le déficit des communes qui payent la facture !