Le Secr?taire g?n?ral du syndicat des professeurs et docents en sciences m?dicales, M. Djidjeli, a rendu public, hier, un communiqu? dans lequel il ?voque le dialogue de sourds entre son syndicat et les pouvoirs publics. ?L?ann?e 2008, qui s?ach?ve, a ?t? marqu?e par une s?rie de mouvements de protestation notamment chez les praticiens de la sant? et les enseignants en sciences m?dicales. Cette protestation s?est singularis?e par le fait que les praticiens de la sant? publique, dans leur diversit?, et les hospitalo-universitaires se sont unis pour d?fendre une plate-forme commune de revendications socioprofessionnelles. Ceci ne peut qu?exprimer le malaise profond que conna?t notre pays, notamment notre secteur?. Concernant l?enseignant hospitalo-universitaire qui est, ? la fois, un praticien sp?cialiste qui dispense des soins hautement qualifi?s, un enseignant qui forme les g?n?rations de futurs m?decins et un chercheur, il est expliqu? que ?malheureusement on est loin de remplir correctement ces trois fonctions?. Il avancera, dans ce cadre, que ?la responsabilit?, m?me si elle est partag?e, incombe, en premier lieu, aux pouvoirs publics qui, par d?magogie et par manque de courage, n?osent pas imposer un numerus clausus?, note-t-il avant de se faire plus pr?cis: ?on se retrouve avec un nombre d??tudiants qui d?passe de loin les capacit?s des facult?s et des terrains de stages hospitalo-universitaires?. Expliquant que le corps magistral est une esp?ce en voie de disparition, le secr?taire g?n?ral du syndicat notera que cette situation se d?teint sur la qualit? de l?encadrement. ?Nous n?avons, dit-il, que 500 professeurs en sciences m?dicales, alors que nos voisins maghr?bins ont, presque, le double. Le nombre de praticiens qui passent leur th?se de DESM reste, anormalement, bas. La recherche en sciences m?dicales est rest?e pauvre de nos activit?s hospitalo-universitaires. Pour preuve, on est l?un des rares pays o? le budget de la recherche n?est pas consomm? enti?rement?. Aux yeux de l?intervenant, ?les autorit?s concern?es parlent de r?forme dans le secteur de la sant? et essentiellement de contractualisation en 2009. Nous savons que notre secteur doit ?tre profond?ment r?form?, mais cela ne peut se faire sans p?dagogie, sans concertation avec les concern?s, notamment les praticiens?. Dans ce cadre, la m?me source sollicite des autorit?s un d?bat autour du statut des ?tablissements publics hospitaliers. Sur cette question, le r?dacteur du communiqu? s?interrogera: ?Comment peut-on mettre autant d?argent dans l??quipement des h?pitaux et des secteurs sanitaires sans la prise en charge de l??l?ment humain? Comment peut-on motiver un professeur alg?rien dont la fiche de paie est le tiers de celle de son coll?gue marocain ou la moiti? de celle d?un Tunisien? Comment peut-on inciter un jeune sp?cialiste ? faire une carri?re dans l?hospitalo-universitaire alors que le (parcours) priv? lui offre dix fois plus??, avant de noter que ?dans un pays d?mocratique, un certain nombre de m?canismes sont pr?vus par la loi pour r?gler les conflits sociaux et r?pondre aux questionnements de la soci?t??. Enfin, et sur un ton de regret, il expliquera que lorsque vous n??tes pas reconnu comme partenaire social ? part enti?re, le droit de gr?ve est remis en cause par des proc?d?s typiquement de chez nous. A ce sujet, le secr?taire g?n?ral du syndicat notera que ?l?opinion publique doit savoir qu?une s?rie de demandes d?audience ont ?t? d?pos?es par nos syndicats aux diff?rents chefs de gouvernement, afin de d?samorcer le conflit social. Elles sont, toutes, rest?es lettres mortes?.