La circulation automobile dans la rue de Philipe, qui a récemment bénéficié de travaux de revêtement, est marquée, ces jours-ci, par un excès de vitesse, et ce constat concerne tout particulièrement les bus de transport public des lignes desservant la Corniche oranaise. Et, évidemment, cette situation a fini par susciter l'inquiétude des riverains de cette rue à grande dénivellation qui craignent que ce mépris des règles de précaution ne provoque des accidents en cette zone à grande concentration humaine. «J'habite cette rue depuis des années, et je n'ai jamais vu de voiture passer à une telle vitesse… Il faut dire que le problème a été constaté depuis la réouverture de la rue de Philipe qui est restée fermée pendant quelques mois pour travaux de revêtement», dira Naït Behloul Nacer, qui ajoute : «Nous avons peur pour nos enfants qui vont reprendre bientôt le chemin de l'école». La même préoccupation est exprimée par N.Mehdi, un commerçant installé dans cette même rue : «C'est l'anarchie dans cette rue… Le passage des bus nous cause beaucoup de désagréments et nuit à notre quiétude. Cette rue qui est marquée par son étroitesse est devenue le principal chemin de transit de toutes les dessertes menant vers les plages de la côte ouest. Le stationnement de bus dérange les riverains qui rêvent de petits moments de tranquillité depuis la réouverture de cette rue qui a été refaite. Nous craignons que la situation empire avec la rentrée scolaire, car l'excès de vitesse met la vie des enfants en danger». Dans le même sillage, Naït Behloul dira : «Cette rue est empêtrée dans une série de problèmes depuis la réouverture de la rue de Philipe qui enregistre de lourds engorgements dès les premières heures de la matinée. La circulation y est dense tout au long de la journée car cette rue est trop étroite et elle n'est pas faite pour accueillir ce grand nombre de bus. Franchement, la rue de Philipe n'est pas du tout appropriée pour constituer un axe principal de bus desservant les plages». Pour ce qui est des enfants, G.Sofiane dira : «Les voitures qui passent trop vite nous font peur. D'ailleurs on ne peut plus traverser la rue tout seul… Il faut qu'on soit accompagnés par un membres de nos familles». Pour ce qui est de la version de la tutelle urbaine concernant ce problème, le délégué du secteur urbain de Sidi El Houari affirmera : «Nous avons réalisé le revêtement pour faciliter la circulation. Toutefois, l'excès de vitesse constatée nous inquiète et nous allons y remédier éventuellement avec l'installation des dos-d'âne». Il n'est pas inutile de rappeler que la rue de Philipe avait été fermée à la circulation pendant plusieurs semaines en raison de travaux de revêtement. Cette fermeture qui avait provoqué une perturbation de la circulation n'avait pas manqué de susciter l'indignation des usagers de cet axe, et tout particulièrement les automobilistes. Cette opération avait été inscrite au programme sectoriel de réhabilitation de 130 kilomètres du réseau de la voirie. Soulignons que plusieurs axes seront touchés par une décision de fermeture en perspective des travaux de préparation de l'itinéraire du tramway. A propos des préparatifs de cet itinéraire, l'on a appris auprès de responsables participant à la réalisation de ce projet que la rue Mohamed Boudiaf (ex-Mostaganem) sera, à son tour, fermé à la circulation pour travaux. Les délais doivent impérativement être respectés, c'est là un impératif qu'impose le plan de circulation au sein de la cité. Ainsi, à ce titre, des propositions ont été faites pour introduire le système des trois équipes tournantes, ce qui permettrait d'accélérer le rythme de ces travaux survenant au cœur d'un des centres commerciaux d'Oran.