Le groupement algéro-allemand, constitué de Siemens, Estel Rail et Infratel, a obtenu le contrat d'électrification et la ligne ferroviaire Sénia-Arzew dans la wilaya d'Oran pour 3,4 milliards de dinars (34 millions d'euros), a annoncé samedi l'Agence nationale d'Etudes et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif). Le contrat porte sur les études d'exécution, la fourniture, le montage et la mise en service des équipements de signalisation, de télécommunications et énergie de cette ligne. Le groupement algéro-allemand était en concurrence avec cinq autres groupements étrangers et dont les offres n'ont pas été retenues par l'Anesrif. La ligne ferroviaire Sénia-Arzew est un vieux projet qui a connu plusieurs années de retard. La réalisation de cette liaison ferroviaire destinée à relier le pôle industriel d'Arzew à Oran a été relancée au début des années 2000, dans le cadre des plans de relance économique du président Abdelaziz Bouteflika. En effet, cette ligne, qui a déjà englouti pas moins de 4,7 milliards de dinars et dont les travaux durent depuis 23 années, voit enfin ses contraintes juridiques et techniques, liées notamment aux procédures d'expropriation, totalement levées. La ligne Oran-Arzew, longue de près de 40 km, marquera plusieurs arrêts au niveau des sept gares projetées dans les localités de Sidi Maârouf, Hassi Ameur, Hassi Ben Okba, Gdyel, Hassi Mefsoukh et El-Mohgoun. Elle devra passer par le pôle pétrochimique d'Arzew avant d'aboutir en plein centre d'Arzew. Par ailleurs, durant son déplacement à Oran en décembre 2008, le ministre des Transports a instruit les responsables en charge de ce projet, qui compte 8 ouvrages d'art, d'entamer dans les plus brefs délais, la réalisation d'infrastructures d'accompagnement de cette ligne (gares et quais). La ligne, et depuis son inauguration par le président de la République en décembre dernier, lors de sa dernière visite d'inspection dans la capitale de l'Ouest, n'est toujours pas fonctionnelle. Le train Arzew-Oran n'aura ainsi sifflé qu'en présence du président de la République. Par ailleurs, et d'après les responsables de l'Agence nationale des études et du suivi des infrastructures ferroviaires (Anesrif), plusieurs projets d'aménagement, de renouvellement et de remise à niveau sont à l'étude, joignant Mostaganem, Oued-Tlélat et Mohammadia aux localités susmentionnées. Amar Tou a, en outre, annoncé l'entrée en exploitation de l'autorail Oran-Chlef à la même date que la ligne Oran-Arzew. Ce moyen de locomotion moderne, d'une capacité de 200 voyageurs, a été la deuxième acquisition dans le genre au niveau de la région, à l'instar de la ligne Oran-Tlemcen qui fera, quant à elle, l'objet d'une extension vers la ville de Maghnia, moyennant quelques travaux de mise à niveau pour l'aménagement d'une voie ferrée d'accès à la ville frontalière. Le ministre des Transports s'est également enquis de l'état d'avancement du projet du tramway d'Oran, expliquant que son tracé connaîtra éventuellement deux extensions majeures, l'une vers le sud, en direction de l'aéroport d'Es-Sénia, et l'autre à l'est, menant au nouveau pôle universitaire de Belgaïd.