Le Conseil national des enseignants du Supérieur (CNES) a décidé de suspendre son mouvement de protestation. La décision a été prise à la suite de la réunion, en session ouverte, hier. "Le CNES décide de reprendre les activités à partir de dimanche 29 novembre 2009 tout en suivant l'évolution de la situation. Cette reprise reste tributaire du niveau de satisfaction de la plateforme de revendications nationale, ce qui déterminera le renouvellement de la protestation". La décision de reprise intervient au moment où, souligne le communiqué du Conseil, "il a enregistré une adhésion massive au mouvement de la grève et une forte mobilisation des enseignants". Le communiqué du CNES regrettera «le recours systématique à la Justice, en dépit de la légalité de notre grève et de sa légitimité". Si la reprise intervient sur décision de justice, le Conseil des enseignants dénonce la politique de la fuite en avant des autorités, avec "les pratiques endémiques des promesses et engagements ministériels et gouvernementaux non tenus par le passé, et ayant érodé le capital confiance". Pour mémoire, le CNES avait appelé à une grève de 15 jours le 15 novembre. Vingt points figurent dans la plateforme de revendications présentée. Le problème du logement, la régularisation de la situation des 3.000 enseignants qui ont vu le transfert du bail de leur logement conventionné annulé et la réalisation des 6.500 logements pour enseignants accordés par le président de la République. Le syndicat demande, en outre, la rétroactivité du régime indemnitaire au 1er janvier 2008 ainsi que la promulgation des deux décrets portant création du Conseil national d'évaluation de la gestion et un conseil pour la recherche. Le CNES réclame, enfin, la réhabilitation de tous les organes de gestion scientifique et pédagogique et de revoir la composante du Conseil d'administration pour ouvrir la voie à la participation du CNES.