Les CNAPEST, CLA et SATEF ont décidé, de concert, de geler leur mouvement de grève et de rejoindre la position prise par le SNAPEST ainsi que l'UNPEF. Le coordinateur national du CNAPEST, Nouar Larbi, a déclaré que la décision de geler le mouvement de grève résulte de la volonté «de laisser un peu de temps à la tutelle pour répondre concrètement à nos doléances, et ce, jusqu'au 27 décembre». Pour sa part, le CLA a expliqué que le gel de la grève a «été prise à contrecœur», d'autant plus qu'il s'est retrouvé «seul dans le mouvement». Il avait souligné que le mouvement de grève sera repris à partir du deuxième trimestre de l'année 2010 et, qu'en parallèle, les enseignants affiliés au CLA «ont pris l'engagement de ne pas rattraper les cours perdus si la tutelle ne répond pas favorablement à [leurs] revendications ». Après trois semaines de grève, la plupart des cours ont repris dans le primaire et les collèges. Dans les lycées, la situation est plus compliquée. L'unité des syndicats de l'enseignement secondaire s'est en effet «fissurée» après l'accord du 24 novembre dernier. Ils sont, d'ailleurs, peu à faire le point de la situation. Ce qui est un bon indicateur de la confusion ambiante qui règne parmi les élèves et leurs parents. Sur les quatre syndicats mobilisés, deux ont appelé à la reprise des cours, un 3ème (Cnapest) devait consulter ses adhérents et arrêter sa position, et le 4ème, le CLA, refuse l'accord. Ce qui signifie, concrètement, que la reprise des cours dans les lycées dépend de la représentativité locale de chaque syndicat. Le CLA, bien implanté à Alger, poursuit la grève, mais il l'est moins bien dans d'autres villes du pays. La situation est plus claire en revanche pour les écoles primaires et pour les collèges, la grève est terminée, c'est ce que relève le porte-parole du SNAPEST, Meziane Meriane, qui estime que le boycott concerne peu de lycées et collèges. Seuls quelques professeurs, «des irréductibles», continuent de sécher les cours. Professeurs et élèves vont devoir maintenant mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard. Plusieurs variantes sont encore à l'étude sans toutefois obtenir l'adhésion de l'ensemble des syndicats et des parents d'élèves. Concernant la commission paritaire des oeuvres sociales, longtemps sous la coupe de l'UGTA, Benbouzid a, enfin, répondu à la revendication de la majorité des syndicats, à l'exception de la FNTE. Dorénavant, le syndicat à forte majorité sera le seul à siéger dans cette commission.