L'affaire des 8623,77 kilos de kif saisi à Hassi Khabbi, sur la route reliant Béchar à Tindouf, est passée hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran où les mis en cause devaient répondre de tentative d'homicide volontaire avec préméditation, trafic international de stups, détention d'armes à feu et agression sur des éléments la sûreté en fonction. Les faits remontent au 9 décembre 2009, lorsque les éléments du Groupement de gendarmerie des frontières (GGF), après un affrontement armé avec des personnes à bord de quatre Toyota station, ont réussi à saisir plus de huit tonnes de kif contenues dans 339 colis à bord dans trois véhicules, le chauffeur du quatrième ayant réussi à prendre la fuite. Cette même opération permettait la saisie de téléphones cellulaires et un appareil GPS, ainsi qu'un lot d'armes composé de quatre Kalachnikov et un fusil mitrailleur, avec munitions (1.500 balles de calibres 7,62), mais aussi l'arrestation de deux éléments de la bande, et un troisième par la suite, dont deux originaires du Mali. Dans les documents saisis lors de cette opération, les enquêteurs relevaient le nom du non moins célèbre T.A., alias Echikha, cité dans les plus grandes affaires de kif saisi dans le Sud algérien, plus précisément à Tindouf. L'un des mis en cause arrêtés, M.I.I. dira lors de son interrogatoire appartenir à un groupe touareg et qu'ils ont à leur actif quelques opérations menées contres les éléments sécuritaires, ce qui leur aurait permis de se constituer leur arsenal. Le mis en cause devait aussi donner le nom d'un certain «Mohamed le Mauritanien» qui l'aurait engagé pour cette opération -qui a pris le départ de Kamkam, localité situé sur le territoire chérifien, en transitant par la Mauritanie-, en soutenant que cela a été monté avec la complicité de Marocains. Pour le deuxième mis en cause, L.A., originaire d'Adrar et qui s'était présentée d'abord sous une fausse identité, il s'avérait qu'il avait été cité dans d'autres affaires de trafic de stups. Appelés, hier, à la barre, deux mis en cause ont maintenu leurs déclarations alors que le troisième a catégoriquement nié les faits retenus à son encontre. Des déclarations confortés par le témoignage des éléments du GGF, hier, par-devant la cour d'Oran, soulignant ne pas avoir vu ce mis en cause lors de l'accrochage. Il sera ainsi acquitté. Ce n'est pas le cas des deux premiers qui ont été condamné à perpétuité et la même peine a été prononcée, par contumace, contre Echikha.