L'Algérie a gelé un projet d'investissement de 1,25 milliard de dollars avec l'Egyptien El Izz Steel, prévu dans la zone industrielle de Bellara de Jijel. Le ministère de l'Industrie s'affaire à examiner les offres de trois autres investisseurs pour remplacer l'opérateur égyptien. C'est ce qu'a indiqué, jeudi, le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement (MPPI), Hamid Temmar, en marge d'une séance au Parlement. Le ministre a expliqué que le gel de l'investissement du groupe sidérurgique égyptien El Izz Steel est lié en partie à la crise provoquée par la rencontre de football Egypte-Algérie. «Nous avions entamé les discussions avec El Izz mais les événements entre l'Algérie et l'Egypte, suite au match de football, et la crise économique internationale ont conduit au gel total du projet», a expliqué M. Temmar. El Izz Steel devait construire un complexe sidérurgique à Jijel, d'une capacité de 1,5 million de tonnes de rond à béton, par an, à partir de 2010. Selon le ministre, trois nouvelles offres pour la réalisation de projets sidérurgiques dans la zone industrielle de Bellara, à Jijel, sont en cours d'étude au niveau du MPPI, et ce, dans le but de remplacer le projet El Izz. Le ministre a cité l'offre du groupe japonais Mitsui, de l'Indien ArcelorMittal et de l'Algérien Cévital. Cependant, «la superficie limitée de la zone (500 hectares environ) ne nous permet pas d'accepter plus de deux parmi eux», a-t-il ajouté. El Izz Steel est une des entreprises égyptiennes qui ont annoncé avoir rencontré des problèmes à propos de leurs investissements en Algérie. Le contrat avec ce groupe a été signé en 2007. Hamid Temmar a indiqué que le gouvernement avait déjà demandé à El Izz Steel de se conformer avec les dispositions de la LFC 2009 qui imposent aux investisseurs étrangers de s'associer avec un partenaire national à hauteur de 51%. «Mais le projet a été affecté par la crise financière et les problèmes liés au football», a indiqué Temmar. Le gel du projet aura une incidence négative sur l'ambition d'El Izz Steel à s'étendre en dehors de l'Egypte, et le retrait d'El Izz de l'Algérie précède celui d'Orascom qui aurait contacté le gouvernement afin d'entamer les conciliabules pour la vente de sa filiale algérienne, Djezzy.