Les actions de développement dans les anciens camps d'habitations de Sonatrach, relevant de la commune de Aïn El Bya, demeurent timides, voire même insignifiantes. Les habitants des camps 7, 4 et 2 se plaignent de l'absence d'éclairage public et du gaz de ville, d'établissements de santé et même d'espaces de loisir. A ce propos, M. Salah, habitant le camp 7, nous dira: «Bien que notre village soit situé au cœur d'un complexe industriel et d'une zone stratégique, les habitants ici, manquent de tout. Outre le problème lié à l'absence de l'éclairage public, nous souffrons d'un manque flagrant dans les équipements publics et les infrastructures de loisir, pouvant ainsi contribuer à son développement local. Nous souffrons aussi des coupures récurrentes de l'électricité et nous ne sommes pas raccordés au réseau d'alimentation en gaz de ville. Cela fait des années que nous attendons que nos foyers y soient raccordés. Nous habitons une zone pétrochimique et nous continuons à utiliser des bouteilles de gaz butane. Il faut savoir aussi que les habitants ne possèdent toujours pas les actes de propriété des logements qu'ils occupent.» Puis notre interlocuteur, ajoutera: «Ces camps, servant pourtant d'habitations, n'ont bénéficié d'aucun projet d'utilité publique et on peut dire que le développement est inexistant chez nous. D'ailleurs, nos jeunes n'ont même pas où aller pour échapper à l'oisiveté. Il n'y a ni centre de loisirs, ni cybercafés pour les jeunes et encore moins un parc d'attraction ou de détente pour les enfants.» Un habitant du camp 2 témoignera pour sa part et dira: «L'indisponibilité du réseau de gaz dans ces camps, nous rend réellement la vie difficile et parfois, nous sommes contraints de marcher plusieurs kilomètres pour acheter les bouteilles de gaz butane. Cela fait plus de 20 ans que j'habite ce village et les choses n'ont toujours pas changé et même la situation foncière des logements qu'on occupe, n'a pas été régularisée. D'ailleurs la régularisation des actes de propriété de nos logements est, pour nous, primordiale et prioritaire.» De son côté, Mohammed, un habitant du camp 4, dira: «La mal vie dans ce camp ne se limite pas aux problèmes de viabilisation et au manque de certains équipements publics de base, mais s'étendent à l'absence quasi-totale de développement. Nous souffrons aussi d'une précarité dans les prestations de santé publique, il y a un manque dans les établissements de santé et même ceux qui existent, assurent des prestations basiques et manquent d'un encadrement médical de haut niveau.» Contacté à propos des problèmes soulevés par les habitants de ces camps, le délégué de l'antenne d'Aïn El Bya, dira: «Pour ce qui est de la question, liée à la régularisation foncière des habitants de ces camps, je tiens à souligner qu'à l'issue de sa visite, récemment effectuée dans la commune d'Aïn El Bya, le wali a annoncé la création d'une commission mixte, composée des représentants de la wilaya et ceux de la Sonatrach, et ayant pour mission d'étudier les problèmes spécifiques aux habitants de ces camps. Cette commission va trancher, une bonne fois pour toutes, sur la nature juridique de la gestion de ces camps et à partir de là, nous saurons qui, de la commune ou la Sonatrach, prendra la charge des problèmes.»