Les élèves des zones rurales de tous les coins de la wilaya vivent, selon les cris des parents, le calvaire pour suivre un enseignement auquel ils s'accrochent en essayant de surmonter toutes les contraintes. En effet, qu'ils soient à Yellel, Oued Djemaâ, El-Matemar et à Ramka pour ne citer que ces communes dont les zones éparses sont fortement peuplées, les apprenants se plaignent surtout d'un transport défaillant et d'une cantine scolaire loin des normes. Ainsi, s'ils ne sont pas «transportés» dans des conditions lamentables, entassés l'un sur l'autre, collégiens et lycéens sont surtout appelés à se réveiller tôt, avant 6h, pour ne pas rater le passage du bus. «Comment voulez-vous qu'on demande à nos enfants d'obtenir de bons résultats alors qu'ils ne bénéficient pas des mêmes conditions de scolarité que leurs camarades des centres urbains», ont tenu à souligner les parents en appelant les autorités à se manifester pour trouver une solution à ce problème. Qui peut, selon eux, perturber la concentration de leurs enfants. «Cette situation longtemps soulevée a contraint plusieurs scolarisés, notamment les filles, à abandonner leurs bancs de scolarité», ajoutent ils. Ce déficit manifeste des moyens de transport au niveau de la wilaya a contraint certains élèves du douar Mesmoud, dans la commune de Sidi M'hamed Benouda, à rejoindre les établissements de Oued El Abtal dans la wilaya de Mascara. Le problème de la cantine scolaire est aussi évoqué. Ainsi, l'on affirme qu'en dépit des recommandations des responsables du département de Benbouzid appelant à une réelle prise en charge des apprenants en matière de restauration, plusieurs établissements n'offrent pas encore cette prestation aux élèves. A El Matemar, l'on nous souligne que seulement 18 établissements parmi les 33 existant assurent cette ration alimentaire ; une ration souvent servie dans des salles pédagogiques. Une autre défaillance empestant le quotidien des scolarisés est rappelée par les parents et concerne le chauffage en milieu scolaire. Bien que plusieurs centres urbains soient branchés au réseau du gaz de ville, plusieurs établissements n'en profitent pas encore, laissant les enfants grelotter de froid sur leurs chaises, précisent les parents non sans se demander de quoi vivent les ruraux de Dahra ou de l'Ouarsenis.