Ce qui devait arriver arriva. En effet, la célébration du 128ème anniversaire du décès de l'Emir Abdelkader a alimenté les discussions publiques surtout qu'à cet événement ont assisté le ministre des Moudjahidine, le wali et les représentants des fondations nationales et locale de l'Emir, suscitant la curiosité ce lundi avec la présence dans la ville de l'ambassadeur de France accompagné du consul général invités par un canal qui demeure pour le moment inconnu. La venue de ces personnalités qui a été jugée par l'opinion d'intempestive, était très mal vue par certains milieux politiques qui commémoraient la disparition du héros algérien. Le choix d'un tel jour à un moment de recueillement, a stupéfait plus d'un. Les premiers à se manifester ce sont les bureaux de wilaya de la CNEC et la FNEC qui sont la coordination et la fédération nationales des enfants de chouhada lesquelles, à travers, un communiqué déposé à notre journal, s'insurgent contre la venue dans de pareilles circonstances du représentant de la France. La CNEC et la FNEC, réunies en séance extraordinaire, insistent pour que des excuses soient faites à l'Algérie pour les atrocités du colonialisme et les crimes contre l'humanité perpétrés durant la Révolution algérienne. Les membres des deux bureaux regrettent les propos de l'ambassadeur dans «une déclaration irrespectueuse» réduisant la contrée de Mascara comme une région de vin, oubliant que ce sont les colons européens qui ont planté la vigne et que cette terre de rebelles et de moudjahiddine et sa population a payé un lourd tribut. La CNEC et la FNEC condamnent avec fermeté ces déclarations inconvenantes de ce diplomate de haut rang.