Les voyants sont au rouge et les différents spécialistes en chirurgie tirent la sonnette d'alarme à Mostaganem. En effet, la décision de fermeture du bloc opératoire de l'hôpital Che Guevara par le ministre de la Santé, au mois de décembre dernier, pour cause de dégradation et ses promesses quant à l'octroi d'une enveloppe financière n'ont pas été sans conséquences pour se répercuter directement sur les malades, apprend-on de source fiable de cette structure hospitalière. Les cinq salles du bloc sus évoqué, demeurent à l'arrêt et les 20 spécialistes se bousculent devant la porte du seul bloc opératoire. «Un programme totalement perturbé et qui risque même d'être suspendu au détriment des patients souffrants», déplore notre source qui souligne que les praticiens qui travaillent sous les nerfs, ont ras-le-bol de cet état de fait. L'argent n'arrive toujours pas en dépit des correspondances adressées par les responsables concernés à la haute sphère. La liste d'attente des patients est très longue et certains parmi eux ont été contraints de retirer leurs dossiers pour aller prier et demander de l'aide sous d'autres cieux. Seuls les cas urgents sont pris régulièrement en charge alors que la situation va se compliquer davantage avec la saison estivale au cours de laquelle plus de 10 millions de visiteurs sont attendus dans la wilaya, indique-t-on. Sur les lieux, on découvre que la porte d'entrée dudit bloc est totalement fermée avec des feuilles de contreplaqué dans l'attente d'être rénové. Pire encore, et un malheur ne vient pas seul, puisque, à tout cela, vient s'ajouter la pénurie de médicaments tels que l'antidouleur, l'alcool et le sérum salé et glucosé, qui sont indispensables dans toutes interventions chirurgicales. Cependant, on apprend que dans les toutes dernières minutes, une quantité de sérums a fait bon port à l'hôpital, quoiqu'insuffisante. Mais elle soulagera tant bien que mal les chirurgiens. On parle également de l'appareil radiologique des UMC qui est tombé en panne depuis déjà deux semaines, engendrant un véritable casse-tête aux malades, notamment les fracturés, qui doivent se déplacer vers l'hôpital central de la ville.