RAMALLAH (Cisjordanie) - La presse palestinienne s'est félicitée jeudi de l'accord de réconciliation entre le mouvement Hamas et le parti Fatah (présidentiel), estimant que cette entente était un pas important vers l'unité nationale. Hamas et Fatah ont réussi à se mettre d'accord mercredi au Caire sur la formation d'un gouvernement composé de personnalités indépendantes en vue d'élections présidentielle et législatives d'ici un an. Dans un éditorial intitulé "Un important pas en avant vers l'unité nationale", le quotidien El-Qods salue cet accord de réconciliation, parlant de "rêve" que les Palestiniens attendaient depuis longtemps. Le journal souligne cependant que, pour que l'accord soit un succès, les deux parties doivent "placer les intérêts nationaux devant les intérêts de factions". Dans la bande de Ghaza, le journal El-Rissalah publie les propos d'analystes qui estiment que la réconciliation et la formation d'un gouvernement d'union valent bien la possible perte de millions de dollars d'aide internationale. "La réconciliation a un prix, nous devons bien le comprendre (...) et en premier lieu, un prix d'ordre financier", indique Abdel-Sattar Qassem, un analyste politique basé en Cisjordanie. La presse palestinienne a commenté également les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a estimé que le président palestinien Mahmoud Abbas devait choisir entre faire la paix avec Israël ou s'unir avec le Hamas. "L'unité nationale est une condition de base pour le processus de paix, et les deux ne sont pas contradictoires", a estimé l'analyste Adel Abdel Rahman, dans le quotidien "El-Hayat El-Djadida". "Netanyahu ne veut ni la paix ni l'unité du peuple palestinien parce qu'il considère la division comme un intérêt stratégique israélien", a-t-il ajouté.