ALGER - Le président du conseil de l'Ordre des médecins algériens, Dr Mohamed Bekkat Berkani a souligné la nécessité de renforcer les cliniques spécialisées dans la chirurgie cardiaque relevant du secteur public. L'amélioration de l'espérance de vie, la transformation des maladies transmissibles en maladies chroniques et l'absence d'un bon système alimentaire ont engendré la propagation des maladies chroniques dont les maladies cardiovasculaires qui nécessitent souvent le recours à la chirurgie pour une meilleure prise en charge des patients, a indiqué à l'APS le Dr Bekkat. Peu de cliniques publiques spécialisées en chirurgie cardiaque sont dotées de moyens matériels et techniques, a-t-il souligné, relevant, toutefois, le succès de cette technique au sein des cliniques privées. La Caisse nationale d'assurances sociales (CNAS) est parvenue, selon Dr Berkani, à réduire le coût des soins relatifs à la chirurgie du cœur à l'intérieur du pays à travers le conventionnement avec les cliniques privées. Le conventionnement avec ces cliniques est bénéfique pour l'Etat et le citoyen, affirme Dr Bekkat, indiquant que des rendez-vous sont actuellement arrêtés avec les spécialistes étrangers à l'intérieur pays grâce au permis qui leur est délivré par le ministère de la Santé. Evoquant les malformations congénitales du cœur chez les nourrissons dont la plupart décèdent à la naissance, Dr Bekkat a indiqué que suite au progrès enregistré dans la prise en charge de la grossesse et du fœtus, ces enfants sont pris en charge soit dans le cadre du transfert à l'étranger ou par la Cnas qui les oriente vers la clinique de Bousmail ou certaines privées. En raison de la propagation des cardiopathies, la chirurgie cardiaque doit être organisée quantitative et qualitativement au niveau des cliniques publiques, souligne Dr Bekkat, indiquant que cette technique est devenue simple, le recours aux médecins étrangers n'étant pas toujours facile. Il a appelé, par ailleurs, à lutter contre les facteurs de maladies cardiaques dont le tabagisme soulignant la nécessité de renforcer la prévention du diabète et l'hypertension artérielle, principales causes des maladies congénitales. Dr Bekkat a déploré le manque de sensibilisation à l'activité physique chez toutes les catégories, appelant à soutenir la publicité à travers les médias lourds et encourager les enfants à pratiquer le sport dans les écoles.