Le Conseil de sécurité a décidé lundi de proroger de six mois le mandat de la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour la zone frontalière soudanaise d'Abyei (FISNUA), jusqu'au 31 mai 2014. En adoptant une résolution à l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil a demandé le déploiement, dans les meilleurs délais, du restant des forces autorisées pour permettre à la FISNUA d'assurer la protection voulue du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière. Ce Mécanisme découle de l'Accord, conclu en juin 2011 par les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud, par lequel ces deux pays se sont engagés à la mise en place d'une Zone frontalière démilitarisée qu'ils doivent contrôler et sécuriser, avec l'appui des Nations unies. Issue de sa sécession d'avec le Soudan, le Soudan du Sud a été proclamé, le 14 juillet 2011 par l'Assemblée générale, 193e Etat Membre des Nations unies. Depuis le mois de mai de la même année, les tensions étaient allées grandissantes à la frontière entre les deux pays, dans les états fédérés soudanais du Nil Bleu, du Kordofan méridional et dans la région d'Abyei qui est riche en pétrole et qui bénéficie d'un statut administratif spécial. Khartoum et Juba se disputent en effet Abyei alors que la FISNUA a été établie en juin 2011 par le Conseil de sécurité après l'offensive de l'armée soudanaise pour en prendre le contrôle. La résolution adoptée lundi par le Conseil invite donc les deux gouvernements à tirer le meilleur parti de ce Mécanisme, en exigeant de nouveau d'eux qu'ils entreprennent sans délais la mise en place de l'Administration et du Conseil de la zone d'Abyei. Dans ce contexte, il reconnaît l'importance des récents entretiens entre le Président du Soudan, Omar al-Bachir, et son homologue du Soudan du Sud, Salva Kiir, pour la poursuite du dialogue, avec le concours du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l'Union africaine, en particulier son Président, Thabo Mbeki.