Un mouvement de solidarité a été lancé aux îles Canaries, illustré par une campagne intitulée "JUSTICIA PARA HAIDALA (la justice pour Haidala), afin de soutenir une mère sahraouie en grève de la faim depuis 20 jours pour réclamer la dépouille de son fils assassiné par des colons marocains à l'Aayoun occupé, a rapporté mercredi l'agence sahraouie d'information SPS. Mme.Takber Haddi, qui a entamé sa grève de la faim depuis 20 jours, "réclame aux autorités d'occupations marocaines la dépouille de son fils assassiné à Layoun par des colon marocains", a indiqué l'agence. Plusieurs associations espagnoles ont organisé un rassemblement devant le Consulat du Maroc aux îles Canaries, où Takbar Haddi poursuit sa grève qui l'a menée par deux fois aux urgences. "Mme Takbar Haddi, qui est en grève de la faim à Las Palmas de Gran Canaria pour demander que le gouvernement du Maroc lui rende les restes de son fils Haidala, poignardé à El Ayoun", a précisé SPS. "Le diagnostic de Mme Haddi est très préoccupant après l'attaque d'hypoglicemie qu'elle a eu ce matin. Elle a dû être hospitalisée pour la deuxième fois depuis le début de la grève le 15 mai, bien que Mme Tekber Haddi assure qu'elle se trouve en bonne santé", qu'elle se bat depuis des mois pour récupérer le corps de son fils et qu'elle mène sa grève de la faim parce qu'il "n'y a pas de justice au Sahara occidental", selon la même source. "Haddi affirme que que son fils Mohamed Lamine Haidalla, âgé de 21 ans, a été poignardé et caillassé à El Aayoun le 31 Janvier par des colons marocains. Suite à cette agression, il a souffert de plusieurs blessures qui, huit jours plus tard, ont causé sa mort", a soutenu l'agence EFE, ajoutant que" la Plate-forme Canarienne de Soutien au Peuple Sahraoui confirme que la famille a, jusqu'à présent, refusé d'accepter les restes de Mohamed Lamine Haidalla, comme annoncé par le consulat du Maroc aux Iles Canaries, même si elle précise que la raison de cette position est que les marocains lui imposaient la condition "de ne pas réaliser l'autopsie ni mener une enquête, ni punir les responsables de sa mort". Différents collectifs sociaux espagnols ont organisé des rassemblements citoyens devant le Consulat du Maroc aux îles Canaries, où Takbar Haddi poursuit grève de la fin.