La Coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental (Ceas-Sahara) a demandé à l'Union européenne et à l'Espagne d'activer immédiatement les mesures nécessaires afin d'éviter toute activité économique ou tout autre type d'activité qui porte atteinte aux intérêts du peuple sahraoui, et ce suite à la publication des conclusion de l'avocat général de la CJUE Melchior Wathelet qui a affirmé que l'accord de pêche conclu entre l'UE et le Maroc est "invalide". Suite à la publication des conclusions de l'avocat général de la Cour de justice le l'UE (CJUE) qui signifient clairement que l'accord de pêche conclu entre l'UE et le Maroc est invalide en raison de son application au Sahara occidental et aux eaux y adjacentes, la CEAS-Sahara se réjouit, dans un communiqué, de cette reconnaissance "historique" et demande à l'Union européenne et en particulier à l'Etat espagnol de se conformer à l'arrêt de justice de la CJUE de décembre 2016 dans notamment son paragraphe 106 relatif au consentement du peuple sahraoui en ce qui concerne l'exploitation et l'utilisation de ses ressources naturelles". Cette Coordination espagnole amie avec le peuple sahraoui dénonce par ailleurs tout acte contribuant au "pillage, à l'exploitation, à la destruction et ou à l'épuisement des richesses et des ressources naturelles du Sahara occidental, y compris ses terres et ses eaux ou mettant en péril leur survie". Cette entité espagnole dénonce également toute tentative "de maintenir ou de conclure une affaire, un accord qui implique directement ou indirectement la reconnaissance ou l'interprétation de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental". La Ceas-sahara souligne qu'actuellement l'Union européenne et l'Espagne, en particulier en tant que membre du conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, ne peuvent pas continuer à regarder ailleurs en protégeant une occupation cruelle et illégale, et en permettant aux entreprises européennes d'opérer contrairement au droit inaliénable, permanent et inconditionnel du peuple Sahraoui à l'autodétermination et son droit à la souveraineté permanente sur ses richesses et ses ressources naturelles. Dans sa candidature au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, le gouvernement du parti populaire espagnol a souligné littéralement que "l'Espagne est un pays profondément attaché aux droits de l'Homme, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Etat. "La protection et la promotion des droits de l'Homme sont donc un axe prioritaire de notre politique étrangère", rappelle la Ceas. Il est temps, conclut-on de "veiller au respect du droit international et les droits de l'Homme, et de cesser à protéger et à blanchir le régime marocain et son pillage illégal des ressources du Sahara occidental". L'accord de pêche conclu entre l'UE et le Maroc est invalide en raison de son application au Sahara occidental et à ses eaux territoriales, selon les conclusions de l'avocat général de la cour de justice de l'union européenne (CJUE) publiées mercredi. Dans ses conclusions présentées à la CJUE , l'avocat général Melchior Wathelet a souligné que "l'Union a non seulement violé son obligation de respecter le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination mais aussi son obligation de ne pas reconnaitre une situation illicite découlant de sa violation et n'a pas mis en place les garanties nécessaires pour assurer que l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental se fasse au bénéfice du peuple de ce territoire".