Les médecins résidents ont décidé dimanche de reprendre les gardes à partir de la semaine prochaine, privilégiant la voie du dialogue avec la tutelle pour mettre fin à la grève qui paralyse les hôpitaux du pays depuis plus de six mois. Les médecins résidents, réunis au sein du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), ont affiché "leur volonté de renouer le dialogue avec le ministère de la Santé", selon un communiqué rendu public par le Collectif, affirmant que les médecins résidents vont reprendre l'activité de garde à partir du 3 juin prochain, se prononçant pour "un dénouement total en cas de propositions satisfaisantes de la tutelle". "Les médecins résidents, soucieux de faire valoir leur esprit de dialogue qui permettrait une issue favorable à cette situation, et après concertation de l'ensemble des membres du bureau national, ont adopté la décision d'une reprise de l'activité de garde à partir du 3 juin, conditionnée par des négociations fructueuses avant cette date, un dénouement total de la situation serait envisageable en cas de propositions satisfaisantes", selon le communiqué des résidents. La grève observée par les médecins résidents avait impacté le fonctionnement de plusieurs établissements hospitaliers, créant l'anarchie et un manque de prise en charge des malades, notamment les cas urgents. Les médecins résidents ont affiché ainsi leur "entière disponibilité" à des négociations "concrètes" dans le cadre d'un dialogue sincère" avec le ministère de la Santé, ainsi qu'avec le ministère de l'Enseignement supérieur. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, avait indiqué, à maintes reprises, que les revendications des médecins résidents avaient été prises en considération pour améliorer leurs conditions de travail par des mesures incitatives, dans le "cadre des lois en vigueur", soulignant que les portes du dialogue avec les représentants de ce corps "restaient ouvertes". Il avait souligné que les moyens nécessaires étaient mis à la disposition des médecins résidents dans le cadre de leurs missions dans les wilayas d'affectation (plateaux techniques et logement), affirmant que la question du service national "relève exclusivement des prérogatives du ministère de la Défense". M.Hasbellaoui avait appelé, début mai, les médecins résidents, en grève depuis le mois de novembre dernier, à la "sagesse" et à la "retenue", regrettant leur refus d'assurer le service minimum au niveau des points d'urgence et de garde et rappelant que leurs revendications ont été "prises en charge". Il avait réitéré son "engagement" et sa "disponibilité" à la poursuite d'un dialogue responsable, s'agissant de revendications "objectives et raisonnables".