Le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit a affirmé dimanche, à la veille de la célébration du 59ème anniversaire de l'indépendance, que la commémoration du passé glorieux de l'Algérie et des souffrances endurées par les Algériens durant la période coloniale "n'est nullement un appel à l'animosité et à la haine". Prononçant une allocution au nom du département des Moudjahidine, le directeur du Centre nationale d'études et de Recherche sur le Mouvement national et la révolution du 1er novembre (CNERMN54), Djamel Eddine Miadi a précisé qu'"à travers la commémoration de notre passé glorieux et les souffrances que nous avons endurées, nous exerçons notre droit de sauvegarde de notre mémoire en fidélité à nos aïeux et à notre peuple qui a sacrifié les meilleurs de ses enfants pour recouvrer l'indépendance". "Cette commémoration ne signifie aucunement un appel à l'animosité et à la haine envers l'autre partie quand bien même notre peuple persiste à revendiquer la reconnaissance du malheur commis à son encontre", a-t-il expliqué lors d'une cérémonie tenue au Musée national du Moudjahid, placée sous le thème "Sauvegarde de la mémoire et continuité du parcours". La préservation de la mémoire nationale "permettra aux générations montantes d'aiguiser leur patriotisme au moment où elles font face aux défis et difficultés, et de les inciter à vanter leur pays et ses gloires", a-t-il soutenu. Lire aussi: Le suivi des dossiers de la Mémoire se fait dans "le sérieux et la pondération" Et de qualifier la célébration de l'indépendance de "grande fête" et de"rendez-vous qui se renouvelle à chaque fois pour se recueillir à la mémoire des martyrs et confirmer la reconnaissance aux moudjahidine en guise de leur lutte et sacrifices". Une telle célébration se veut également un rendez-vous pour réconcilier entre les Algériens et les amener à se commémorer le passé riche de gloires et de hauts faits, a-t-il souligné. Au programme de la célébration du 59ème anniversaire de l'indépendance figurent des activités historiques et artistiques, des chants patriotiques, des opéras historiques et des poèmes. La cérémonie a été hissée par la présence de nombre de moudjahidine et moudjahidate, des personnalités historiques, des enseignants en histoire et des représentants d'associations et d'organisations nationales.