Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, M. Tayeb Zitouni, a mis l'accent, jeudi à Alger, sur l'importance de l'approche participative entre les différents départements ministériels et les organismes publics pour la réussite des missions de la cellule de veille et d'alerte précoce visant à réguler l'approvisionnement du marché, cette cellule ayant pour objectif d'analyser les éléments de stabilité du marché et de protéger le pouvoir d'achat des citoyens. "Dans le cadre du renforcement de l'approche participative dans l'élaboration des politiques, la création de la cellule de veille et d'alerte précoce s'inscrit dans la prospective stratégique et la veille économique à travers la mise à disposition d'un tableau de bord basé sur des mécanismes réels pour informer le gouvernement des changements climatiques et géopolitiques, ainsi que dans le contexte des transformations structurelles, des prévisions macroéconomiques et des formes de la coopération mutuelle entre les pays", a déclaré M. Zitouni dans son allocution lors de la cérémonie d'installation de cette cellule composée de représentants des ministères du Commerce, des Finances, de l'Agriculture et du Développement rural, et de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, ainsi que des membres des corps de sécurité. Il a précisé que la création de cet organisme, présidé par le secrétaire général du ministère du Commerce, traduit l'intérêt des pouvoirs publics pour la stabilité du marché et la protection du pouvoir d'achat des citoyens. Cette cellule a pour mission de déterminer et d'analyser les éléments de stabilité du marché en termes de capacités de production et de fabrication, en adéquation avec les besoins nationaux, ainsi que d'analyser les plans de diversification des sources de production et d'approvisionnement suivant une politique financière rigoureuse pour accompagner les mesures qui seront prises. Pour M. Zitouni, la mobilisation des différents secteurs et organismes participants conduira "inéluctablement à la mise en oeuvre réussie de la stratégie nationale de sécurité alimentaire, au développement de notre économie nationale, et à la réalisation du développement durable tangible en phase avec toutes les transformations sociétales". Soulignant la nécessité de relever les défis de la sécurité alimentaire, le ministre du Commerce a affirmé que cela passe par l'élargissement des mesures prises pour multiplier la production agricole et industrielle, en œuvrant à élargir les superficies cultivées, à développer les produits industriels et à établir des partenariats fructueux avec des investisseurs étrangers afin d'aligner l'offre sur la demande. Pour sa part, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a affirmé que ce mécanisme était un moyen pour garantir la stabilité de l'approvisionnement du marché et des prix, relevant que cette cellule s'inscrivait dans le cadre de la concrétisation de la stratégie du président de la République en matière de sécurité alimentaire. Sur la contribution de son secteur à assurer la disponibilité des produits agricoles de large consommation, le ministre a rappelé la mise en place de multiples plans relatifs aux cultures stratégiques, dont les céréales, les plantes oléagineuses et sucrières, à travers des projets à grandes superficies au Sud, en partenariat avec le Qatar et l'Italie, et ce en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à même de réduire la facture d'importation. Après avoir souligné l'importance du mécanisme de régulation de l'approvisionnement du marché pour la stabilité des prix des produits de base, le ministre de l'Agriculture a indiqué qu'il a été procédé, en coordination avec le ministère du Commerce, à l'affectation d'entrepôts de régulation de certains produits, tels que l'oignon et l'ail, afin d'assurer "l'approvisionnement du marché pour une durée d'au moins six mois". Rassurant de l'existence de quantités importantes de légumineuses et de céréales pour couvrir les besoins nationaux, ainsi que de l'approvisionnement de toutes les usines de transformation, à l'instar des minoteries et des laiteries, le ministre a rappelé qu'il y a plusieurs projets, à l'instar de la nouvelle laiterie à Alger. Quant au ministre des Finances, il a affirmé, à son tour, que cette cellule composée de plusieurs secteurs et organismes concernés par le commerce, "est à même d'assurer l'efficacité de son action", rappelant la contribution de son secteur à l'approvisionnement du marché en produits de large consommation. Il a précisé que cette contribution vient sous forme d'affectations financières, à travers " différents dispositifs d'aide, en vue de protéger le pouvoir d'achat du citoyen et réaliser la sécurité alimentaire". Ainsi, M. Faid a évoqué les enveloppes budgétaires allouées au titre de l'année en cours, au profit des secteurs du commerce, de l'agriculture et de l'industrie (manufacturiers), dont 120 milliards de DA pour la couverture des compensations des prix de l'huile alimentaire raffiné et du sucre blanc, et plus de 397 milliards de DA à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), pour couvrir la différence des prix de vente de céréales, pour une quantité globale de 98 millions de quintaux. Le ministre des Finances a souligné les efforts du gouvernement visant à augmenter la production nationale en lait cru et à réduire l'importation de la poudre de lait, en vue d'atteindre une production de 3,4 milliards de litres/an.