Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a souligné, dimanche à Alger, la nécessité de "démultiplier" la participation de la sphère économique pour booster la croissance, estimant que la dépense publique d'investissements "ne sera pas toujours récurrente". "Notre croissance économique hors hydrocarbures a été substantielle et constante tout au long de ces dernières années. Mais elle demeure fragile, car elle est alimentée par une forte dépense publique d'investissements qui ne sera pas toujours récurrente. Dès lors, nous devons tout faire pour démultiplier la participation de l'activité économique à une croissance solide et continue", a-t-il affirmé devant le Conseil de la nation lors de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement. Il a rappelé, dans ce contexte, que l'Etat a consenti beaucoup d'efforts pour tirer la croissance économique, hors hydrocarbures, vers le haut, soutenant, toutefois, que l'Algérie "ne peut pas continuer à investir 3.000 à 4.000 milliards de DA" dans des programmes d'investissements publics pluriannuels. Il a fait remarquer dans le même sens que cette dépense publique et l'augmentation des revenus qu'elle a généré, "ont été fortement partagés avec les économies du reste du monde". Le Premier ministre en veut pour preuve "le poids des importations de biens et de services qui avaient atteint près de 50 milliards de dollars en 2008". Il a mis l'accent, à ce titre, sur l'importance de tout faire pour "recycler davantage localement, l'importante dépense publique d'investissements", en créant des emplois et des salaires, mais aussi "procurer au Trésor plus de recettes pour que l'Etat puisse soutenir le poids de ses dépenses".