A Djamila Bouhired, à toutes les Algériennes vendreditistes, à Lakhdar Bouregâa.
Il y a 34 ans, le 1er décembre 1985, disparaissait M'hamed Issiakhem. Aujourd'hui, il aurait eu 91 ans. Il repose à Dar El Alia. Il y a 30 ans, le 28 octobre 1989, (...)
Il y a de la grandeur dans ce nom de Mokrani. D'abord par synonymie entre le nom propre et le vocable amazigh, amokrane. Cavalier héroïque, sabreur de voleurs de patrie, bagnard à Cayenne, séducteur de la Vierge rouge, Louise Michel, Mokrani, (...)
L'image que je garde d'elle, précieuse et fraternelle, c'est celle de sa posture altière, tête droite, qu'elle inclinait pour mieux écouter en plissant légèrement les yeux, le sourire toujours prêt à éclore. Elle était fière d'être, fière de tout ce (...)
Dédié à la mémoire de Nouredine Rebah, camarade de Maurice. «Etre un héros, c'est celui qui fait ce qu'il peut, les autres ne le faisant même pas.» (Romain Rolland).
Polygone étoilé
Qui ne connait pas la Place Maurice Audin, à Alger ? Place (...)
La polémique devient une vertu philosophique qui permet à la pensée, dans son affrontement à une autre, de s'élever vers une vérité, évidemment relative, mais insoupçonnable de supercherie.
Le verbe et les idées peuvent avoir des effets désastreux (...)
Il est parfois des faits qui, juxtaposés, télescopés ou croisés, vous brisent comme sous les effets d'un séisme et vous lacèrent les entrailles. Soudain, on n'est plus le même, on ne vit plus là où l'on croyait vivre.
Tout vacille et l'on se (...)
Tout vacille et l'on se retrouve étranger à l'orbite sur laquelle on naviguait avec l'œil et la plante des pieds comme boussole. Je lisais un roman, qui n'avait rien d'un roman, mais que son auteur, en demandant pardon au lecteur, voulut qu'il en (...)
Avoir vingt ans est-ce vraiment le plus bel âge de la vie ?
J'aimerais le croire et ne le peux. Je ne le peux pas, parce que l'âge d'El Watan me renvoie aux vingt dernières années d'une Algérie écrasée, meurtrie de mille deuils, brutalisée, dupée, (...)
J'aimerais le croire et ne le peux. Je ne le peux pas, parce que l'âge d'El Watan me renvoie aux vingt dernières années d'une Algérie écrasée, meurtrie de mille deuils, brutalisée, dupée, méprisée… Suis-je contaminé par le pessimisme de Paul Nizan : (...)
Dans cet entretien-récit, l'écrivain délivrait sa mémoire des moments qui préludaient à son entrée en littérature*.
L'étendard de l'ancêtre
K.Y : A ma sortie de prison en septembre 1945, j'étais dépressif. Mon corps traînait au ras du sol, (...)
L'étendard de l'ancêtre
K.Y : A ma sortie de prison en septembre 1945, j'étais dépressif. Mon corps traînait au ras du sol, ma tête brûlait au soleil. Mon père, qui ambitionnait pour moi une carrière d'ingénieur, de médecin ou d'avocat, me traitait (...)
Une densité de lumière peinte en 1960 par Issiakhem, nommée Algérie, fut offerte par l'artiste à Jacques Arnault, un combattant des libertés. Après avoir vécu 50 ans avec ce tableau au nom trop vaste, Jacques Arnault veut maintenant qu'Algérie (...)
Le peintre Ernest Pignon-Ernest, tout à sa colère, refait le parcours de Maurice Audin à El Biar en 2007. La vie de Maurice Audin est passée dans la postérité de l'histoire par et dans les mains de Jean-Jacques Lebel, de Lapoujade, de Mohammed (...)
La défaite du barbare est dans l'effacement de son nom ; la victoire de la victime est dans sa postérité. Alloula a été assassiné le 10 mars 1994. Onze ans déjà. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts.
Trop de sang a inonde nos oueds et leurs (...)
Trop de sang a inonde nos oueds et leurs rives, nos douars et les rues de nos villes. Nous avons creusé plus de tombes que le paysan a tracé de sillons ; nos rencontres d'hier dans des festins de paroles et de joie ont été effacées et remplacées par (...)
kateb Yacine n'a pas été un homme quelconque, un ami quelconque, ne peut pas être un mort quelconque... Il m'est donc impossible d'en parler de façon quelconque... »
A m'entendre répéter cette sommaire annonce nécrologique au style ampoulé que (...)
A m'entendre répéter cette sommaire annonce nécrologique au style ampoulé que j'ai faite à l'agence de presse nationale algérienne le matin du samedi 28 octobre 1989, je me rends compte que sa dernière proposition disait une vérité qui m'assaille (...)