Qui est-ce qui a tué Abdelfatah Younes ? Est-ce que ce sont les partisans de Kadhafi ou un groupe appartenant à Al-Qaida. Serait-il le CNT, conseil national de transition Libyen, qui soit derrière son assassinat ? Selon les renseignements qu'El Khabar a pu obtenir de sources concordantes de Benghazi et de Tripoli, sur les circonstances de l'assassinat de l'homme fort au sein du régime de Kadhafi, également, l'homme puissant dans les rangs de l'opposition armée Abdul Fatah Younis, avant son assassinat. Par Ramdane Belamri Selon la première version qui circule à Benghazi, ça serait les partisans du colonel Kadhafi qui auraient guetté le général Younes, et se sont vengé de lui en l'assassinant après avoir trahi le colonel et parce qu'il était en connaissance parfaite de sites militaires stratégiques. Ils se sont vengé de lui parce qu'il devint les yeux de l'OTAN dans la guerre en Libye. Cette version semble, toutefois, faible puisque le président du CNT lui-même a parlé de soumettre Abdul Fatah Younis à une enquête sur des questions militaires qu'il n'a pas révélées. Avant qu'il se révèle par la suite qu'on l'a soupçonné de travailler pour le compte de Kadhafi. Quat à la deuxième version des faits, elle fait état de l'assassinat d'Abdul Fatah Younis par une organisation terroriste appartenant à Al-Qaida parce qu'il collaborait avec l'OTAN. Cette organisation a argué qu'un de ses groupes a été bombardé par l'OTAN suite à des renseignements délivré à l'OTAN par Abdelfetah. Cette version est plus au moins crédible puisque Mustapha Abdeldjalil, président du CNT a évoqué dans une conférence de presse qu'il a animée jeudi soir qu'Abdelfetah Younes a été assassiné par un groupe terroriste ne dépendant pas du CNT. La troisième version des faits, fait état d'une décision prise par les membres du Conseil national de transition Libyen de liquider Abdul Fatah Younis, pour collaboration avec le régime de Kadhafi, notamment, suite aux renseignements confirmés faisant état de contacts effectués entre l'opposition et Kadhafi visant à trouver une issue à la crise actuelle. Concernant cette version, El Khabar a eu des renseignements de sources concordantes faisant état d'un débat ayant eu lieu entre les membres du CNT sur la manière de résoudre l'affaire de Abdul Fatah Younis. Quelques membres Islamistes extrémistes de ce conseil, résidant à Benghazi ont prononcé une fatwa autorisant sa condamnation à mort pour trahison, alors que d'autres dirigeant au sein du CNT, installés aux Etats-Unis, ont refusé sa liquidation physique et proposé son placement en résidence surveillée, puisque sa liquidation ne servira en rien la question Libyenne ni le CNT aux yeux de l'opinion publique internationale. Cette version semble la plus fiable par rapport à d'autres donnes relatives au sujet faisant état que le général Abdul Fatah Younis a été arrêté et interrogé, il y a une semaine, alors que la rumeur de son assassinat a été lancée, exactement, en début de semaine passée, pour scander la rue libyenne. Cette rumeur n'a toutefois eu aucun effet ni positif ni négatif dans la rue libyenne. Le général major Abdul Fatah Younis a, ensuite contacté une chaine radio pour démentir la rumeur de son assassinat. Toutefois, on ignore si cette nouvelle a été diffusé en directe ou en différé. Ce qui signifie qu'il aurait été assassiné jeudi. Sans prendre en considération la véracité de ces versions, il existe, cependant, des zones d'ombre dans l'affaire de l'assassinat d'un élément important dans la crise libyenne. La première zone d'ombre est autour de la dépouille de Abdul Fatah Younis, qui a, soi disant, été abattu par balles avant que sa dépouille ne soit carbonisée. La deuxième zone d'ombre c'est l'annonce de trois jours de deuil national suite à l'assassinat du général major alors qu'on en parle de sa soumission à l'enquête suite à son accusation de collaboration avec le régime de Kadhafi. La troisième zone d'ombre est relative aux événements qui ont eu lieu récemment dans la zone pétrolière de « Brigua », puisque on a divulgué des informations à la presse faisant état que les « révolutionnaires » Libyens ont maitrisé cette région pétrolière stratégique qui l'ont nettoyée des forces de Kadhafi. Toutefois, ces informations sont en contradiction avec d'autres annoncées par Tripoli évoquant la mise hors d'état de nuire de 800 combattants de l'opposition, dont les dépouilles ont été emportées de nuit à Benghazi dans des camions frigorifiques où elles ont été inhumées, dans le cimetière d'El Houari. Tout ceci a créé une crise de confiance à Benghazi entre les populations de cette région et le CNT, à laquelle il était nécessaire de trouver une solution.