Les conducteurs de taxis de la wilaya d'Oran envisagent des actions visant à attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation qui prévaut dans leur profession. Certains d'entre eux s'étaient réunis la semaine passée, au niveau de leur bureau syndical, pour discuter des mesures à prendre pour dénoncer, de la « manière la plus efficace », ce qu'ils désignent comme étant « le diktat des titulaires des licences d'exploitation de taxi ». Les protestataires avaient envisagé d'organiser, samedi passé à partir de 16 heures, un sit-in devant la direction des Transports pour manifester leur mécontentement. Mais leur action n'a pas abouti faute de « communication », tous les concernés n'ayant pu être informés à temps. Les concertations se poursuivent, croit-on savoir, afin de décider d'une action, dans un cadre légal, pour dénoncer « la pratique en cours concernant les exigences jugées excessives » qui leur seraient imposées par certains titulaires de licences d'exploitation de taxi. La corporation des conducteurs de taxis souhaite, précise-t-on, signaler aux autorités compétentes une situation qu'ils jugent inquiétante pour l'avenir de la profession. « Le propriétaire de la licence augmente le prix de la location du document autorisant l'exploitation d'un taxi au gré de son humeur, et m'exige de lui avancer plusieurs mois à chaque fois qu'il a besoin d'argent… », a déclaré un conducteur de taxi, qui ajoute : « alors que je dois faire face au remboursement du prêt contracté pour l'achat du véhicule, aux frais d'assurance « tous risques » - obligatoire pour tout véhicule acheté à crédit. Et je dois aussi subvenir aux besoins de base de ma famille… » Un autre conducteur de taxi intervient pour déclarer : « Nous souhaiterions ne pas avoir affaire à des individus, mais directement à une structure étatique. On voudrait que ce soit la wilaya ou la direction des Transports qui nous délivre l'autorisation d'exploitation, contre une somme régulière qui sera calculée de manière acceptable pour tous. » « Les titulaires des licences de taxi, dont certains sont très respectables, ont le droit d'avoir des revenus pour vivre, et nous aussi. Mais il faut un arbitrage de l'Etat pour éviter les dépassements. » Conclut-il.