Afin de prévenir les risques de maladies à transmission hydrique (MTH), une bataille est menée par les autorités locales de Tindouf pour en finir avec les puits particuliers, d'autant plus que 95% de la population est rattachée au réseau AEP. Sur 1 200 puits recensés, 400 ont été déjà fermés. « Mais 450 autres n'ont pas pu l'être parce qu'ils sont creusés à l'intérieur même des habitations », a précisé le chef de daïra. La commission d'hygiène chargée de l'analyse de l'eau et du traitement des puits n'a pas pu avoir accès à ces domiciles, précise-t-on. Il arrive aussi que d'autres familles creusent de nouveau les puits enterrés. Informé de ce problème, le wali a ordonné de ne plus traiter ces puits et d'en faire subir la responsabilité aux récalcitrants et de procéder de même avec les hôtels et les restaurants. « Et s'ils sont branchés, coupez-leur le réseau AEP », a-t-il insisté. Par ailleurs, le premier responsable de la wilaya a instruit la direction de l'hydraulique et a invité l'Algérienne des Eaux (ADE) pour alimenter tous les foyers en eau potable, et les raccorder au réseau d'assainissement, d'ici fin 2008-début 2009 : « Préparez les fiches techniques, l'argent est disponible, qu'on en parle plus ! » Sur un autre plan, une instruction a été donnée pour supprimer les compteurs collectifs et en finir avec le paiement forfaitaire. Au premier trimestre 2008, 1500 abonnés étaient desservis collectivement, soit 22%. « On est passé à 17% », précise le responsable de l'ADE. Une décision a été prise pour ne tolérer d'ici la fin de l'année que 6 à 7% en attendant la généralisation du branchement individuel de l'ensemble des abonnés.