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De Kunta Kinté à Barack Obama : La saga d'une minorité
Publié dans El Watan le 06 - 11 - 2008

Martin Luther King (assassiné à Menphis, un 4 avril 1968) au même titre qu'Abraham Lincoln, Rosa Parks ou encore Malcolm X constituent désormais les plus importants et plus puissants symboles de ce combat pour les droits civiques des Afro-Américains.
L'histoire de ces derniers se confond avec celle de tous les peuples qui ont souffert de l'oppression coloniale. Les premiers de leurs ancêtres sont amenés de force dès 1501, date à laquelle l'Espagne avait autorisé l'envoi d'esclaves africains dans ses colonies, dans ce qui était appelé le Nouveau-Monde. Leur histoire est tragique comme celle, pour ne citer que celle-là, de Kunta Kinté, un valeureux guerrier, déporté de Guinée, devenu le symbole de la résistance des Noirs à l'esclavage. Il est vrai qu'en 1810, l'esclavage disparaît juridiquement des Etats situés au nord du Maryland. Néanmoins, les Noirs ont été exclus de tous les droits civiques, économique et social même après l'abolition de l'esclavage en 1865. Au début des années 1950, ni le président Dwight Eisenhower ni le Congrès n'ont pu agir en faveur des droits civiques des Noirs, mais la Cour suprême des Etats-Unis ouvre le chemin à une interdiction de la ségrégation raciale dans les écoles. En 1953, Rosa Parks, une Afro-Américaine, appelle au boycott des lois ségrégationnistes en refusant de laisser sa place à un homme blanc dans un bus.
A son combat se joint alors le pasteur Martin Luther King, suivi de toute la population noire, qui décident de marcher au lieu d'emprunter les bus, désormais frappés de boycott. La protestation est une totale réussite et la Cour suprême des Etats-Unis déclare la ségrégation illégale le 13 novembre 1956. Commence alors le combat du pasteur pour le droit de vote et l'accès au travail à travers des marches et des grèves. Il déclenche une véritable révolution dans une société où les lobbies de l'esclavagisme sont encore puissants. La résistance raciste est forte et les enfants noirs sont escortés pour aller à l'école ou à l'université. L'arrêt de la Cour suprême pousse les Noirs à lancer une campagne pour obtenir la déségrégation de tous les établissements et lieux publics. En 1961 sont créées les Freedom Rides (marches de la liberté) pour faire face à la ségrégation dans les installations qui dépendaient du commerce inter-Etats. Des milliers de jeunes activistes du Mississippi, où le patronat blanc rejette toute concession, les rejoignent. Dès 1962, le combat pour le droit de vote commence grâce à Robert Moses, un instituteur sorti de Harvard, qui incite les jeunes filles à aller se faire inscrire sur les listes électorales. Les mouvements de protestation pour les droits civiques connaissent un grand succès. Le Congrès abdique et vote des lois sur les droits civiques destinées à faire cesser la ségrégation dans les établissements publics. D'autres actions de protestation vont pousser le président Lyndon B. Johnson à proposer une nouvelle loi sur le droit de vote.
En 1966, la communauté pousse plus loin ses revendications en déclarant que le but du mouvement noir n'est plus les droits civiques mais le Black Power, le « pouvoir noir ». Cette mouvance, implantée dans les centres urbains du Nord, est constituée des Black Muslims (musulmans noirs) dirigés par Malcolm X. Assassiné en 1965, les idéaux de ce dernier deviennent le leitmotiv d'une population noire de plus en plus importante. Sa revendication d'une autodéfense armée n'est en fait que le résultat d'une grogne grandissante exprimée par de violentes émeutes de 1965 jusqu'à 1968. De nouvelles organisations militantes voient le jour, à l'image du parti des Black Panthers (les panthères noires) et tentent d'encadrer la colère des Noirs dans les villes. Poussés à bout, certains militants se radicalisent et font l'objet d'une répression féroce de la part des forces fédérales. Mais c'est durant les années 1960 que le mouvement noir arrache des droits politiques réels et, au fur et à mesure que la communauté noire urbaine constituent un poids important de l'électorat, des candidats afro-américains remportent des voix. Des Noirs sont élus dans les années 1980 à la tête des mairies de Chicago, Philadelphie, New York et autres villes. Malheureusement, c'est dans les centres urbains habités par une majorité noire que la situation économique est la plus défavorable et humiliante. Certaines de ces villes, comme Los Angeles, vont devenir en 1991 le théâtre de violentes émeutes dues aux tensions raciales. En ce début des années 1990, les pertes de l'emploi industriel vont aggraver la situation de la communauté noire, plongée dans une précarité extrême. Ainsi, tout un pan de la société américaine qui a arraché ses droits au prix fort se retrouve seul, abandonné sur la voie du rêve d'une intégration totale. Le succès de Barack Obama est, quelque part, le résultat de l'acharnement à vouloir concrétiser ce rêve qui a galvanisé Luther King et tous leurs ancêtres qui ont milité pour leurs droits civiques. Le rêve d'avoir les mêmes chances que les Blancs dans un pays construit au fruit du labeur de nombreuses générations.


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