Aucun changement important n'a été introduit à la composante du nouveau gouvernement, à l'exception de la suppression du ministère de la communication. Abderrachid Boukerzaza n'a pas été reconduit dans le gouvernement dirigé par le premier ministre, Ahmed Ouyahia. Néanmoins, pour combler ce vide, un poste de secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication a été créé et confié à un homme issu de la maison RND : il s'agit de Azzedine Mihoubi, écrivain. M. Mihoubi occupait jusque-là le poste de directeur de la radio nationale. A signaler que M. Mihoubi a eu à faire un court passage à la télévision. D'aucuns s'interrogent sur les raisons ayant poussé le chef de l'Etat à réduire le champ d'action du département de la communication et à écarter M. Boukerzaza, membre du FLN. Celui-ci a-t-il commis des « maladresses » dans la gestion de son ministère et de la Communication du gouvernement ? Certains observateurs le pensent. D'autres observateurs ne manquent néanmoins pas de faire remarquer que son départ profitera surtout au RND et au premier ministre qui pourra ainsi mieux contrôler la communication de l'Exécutif. Ce nouveau réaménagement va-t-il maintenant remettre en cause les chantiers ouverts par Boukerzaza ? Y aura-t-il une nouvelle approche à l'égard de la presse privée ? Difficile à dire. Pour le moment, c'est le wait and see. En attendant, les professionnels de la presse s'interrogent sur le devenir du projet du prédécesseur de M. Mihoubi d'instaurer une carte nationale de presse, d'aider les journalistes à se loger et, surtout, veiller à l'application sur le terrain du nouveau statut des journalistes. A rappeler qu'en l'espace de cinq ans, pas moins de cinq ministres se sont succédé à la tête de ce ministère. Un ministère que beaucoup qualifient d'inutile et dont d'ailleurs le président de la République s'est passé pendant de nombreux mois.