Déserté par les meilleures valeurs du cru et laminé par les conflits ayant fait rage entre clans interposés, le doyen de la wilaya de Mila, le HBCL en l'occurrence, est descendu de son piédestal. Pour leur 4e saison en inter régions, les « vert et blanc » ont, dans une très large mesure, hypothéqué leurs chances de retrouver l'antichambre de l'élite footballistique nationale. Une division qu'ils n'auraient jamais dû quitter, mais c'était compter sans le diktat et la mainmise des barons du trabendo sportif qui se sont relayés aux commandes du Hillel l'engluant dans l'enfer des divisions inférieures. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le « Croissant », comme on se plaît à l'affubler, est appelé, en raison des travaux de revêtement de son stade fétiche, celui du 11 Décembre 1960, à recevoir extra-muros. Une domiciliation démentielle et un handicap supplémentaire qui ont fait sortir de ses gonds son jeune entraîneur, Lotfi Issaâdi, qui monte au créneau pour déclarer : « Sur les 5 matches que nous étions censés disputer à domicile, nous n'avons récolté que 5 points et perdu 9 sur 15 possibles en recevant, hors de nos bases, (Mila, Aïn M'lila, etc.). A cela se greffe l'énorme problème de manque d'aires d'entraînement, car en nous entraînant 45 mn sur un volume horaire hebdomadaire de 10 heures, il est illusoire de s'attendre à des résultats éloquents ». L'ABCL, 2e club de la ville évoluant en régionale Une, est très mal loti à son tour étant domicilié dans la même enceinte sportive que le HBCL. Tournant avec des moyens financiers on ne peut plus dérisoires et ne disposant d'aucune infrastructure sportive contribuant à la promotion du sport roi et l'épanouissement des jeunes footballeurs, l'ABCL a manifestement perdu de sa verve par rapport aux deux dernières éditions où il jouait les premiers rôles et rivalisait avec les meilleures formations du groupe. Ainsi va hélas le football à Chelghoum Laïd.