Dans le sillage de la rencontre régionale sur la presse qui s'est déroulée à Annaba le mois dernier, le Syndicat des journalistes algériens (SJA) - dont la création remonte à février 2004, quelques semaines avant l'élection présidentielle, avait suscité quelques controverses et de nombreuses interrogations - a installé jeudi à El Tarf le premier bureau de wilaya des correspondants de presse de l'Est algérien. C'est, selon les animateurs de ce mouvement, dans la perspective de la création en février prochain d'une fédération nationale des correspondants de presse sous l'égide de ce syndicat bien entendu. L'élection et l'installation du bureau d'El Tarf, si au premier abord sont les bienvenues pour structurer enfin les journalistes d'El Tarf qui n'ont jamais réussi à le faire avant, n'ont cependant pas manqué de soulever quelques réflexions. En effet, l'élection du bureau local du SJA s'est effectuée dans le pur style du ratissage large avec une assemblée générale d'une quinzaine de membres qui ne sont pas encore des adhérents du SJA. D'autres ont encore été surpris d'apprendre l'existence de plusieurs syndicats de journalistes et se sont laissés convaincre par une argumentation alambiquée taxant « l'autre syndicat », le SNJ, d'être aux mains des éditeurs ou de leur puissance financière. Ce qui, par définition, ne constitue pas un programme. Celui exposé par les animateurs du SJA se résume lui en la défense des droits socioprofessionnels des correspondants de presse qui sont la cheville ouvrière de la presse où ils contribuent, selon les orateurs, pour plus de 60% des espaces rédactionnels.