Le ministère a décidé de prolonger à fin septembre le mandat de la commission actuelle qui expirera le 22 juillet. Un référendum sur la modalité de gestion des œuvres sociales et le renouvellement des membres de la commission de gestion sera organisé après la rentrée, en septembre. C'est la proposition qui a fait consensus hier, lors de la réunion entre les responsables du ministère de l'Education nationale et les représentants de 10 syndicats du secteur autour de la gestion de l'éducation. Après la prolongation jusqu'a septembre du mandat des membres de la commission, dont le mandat expirera le 22 juillet, le ministère a opté pour l'ouverture d'un débat sur le mode de gestion des œuvres sociales. La prolongation du mandat va permettre aux travailleurs de continuer à percevoir les prestations assurées dans le cadre des œuvres sociales, notamment celles liées aux soins, et aux aides sociales à titre de solidarité. Le débat concernera la révision des modalités de gestion des fonds issus des œuvres sociales des travailleurs du secteur. Le mode de gestion centralisé par une commission nationale élue tous les 3 ans, et ce, depuis 2012 a montré ses limites. Les syndicats du secteur, dont une partie a contesté le référendum ayant consacré ce mode gestion censé mettre un terme au monopole de la gestion par un seul syndicat, ont saisi le ministère sur plusieurs anomalies entachant la redistribution de l'argent des travailleurs. Le ministère a été saisi sur «la gestion opaque» des œuvres sociales. «Sur les 1000 milliards annuels que représentent les fonds des œuvres sociales, 30% sont destinés au budget de fonctionnement de la commission», ont dénoncé, à maintes reprises, de représentants de syndicats du secteur, s'opposant au mode de gestion en vigueur. Les syndicats revendiquent un organe de contrôle. Les œuvres sociales permettent de financer des prestations de soins auprès des cliniques et cabinets conventionnés, mais aussi des prêts, des voyages touristiques et des omras. Les opposants à ce mode de gestion en préconisent un local qui prenne en considération la situation des fonctionnaires et les besoins réels exprimés. «Nous avons constaté à travers les bilans des mandats précédents que notre argent a servi à financer des omras et des voyages plutôt que des soins», ont dénoncé les représentants de syndicats qui ont saisi la ministre à maintes reprises. Le débat sur la gestion des œuvres sociales a lieu au moment où des informations font état de déploiement des services de l'Inspection générale des finances pour enquêter sur certaines «zones d'ombre» de la gestion de ces fonds.