Une plate-forme de revendications a été élaborée par les travailleurs de l'Unité abattoir avicole de Taboukert (UAAT) à l'issue d'une assemblée générale tenue à l'initiative du conseil syndical élargi au comité de participation. Il a découlé de la réunion l'inscription de plusieurs revendications ayant trait à la rémunération des travailleurs et aux conditions de travail au sein de l'entreprise. En stagnation depuis 1995, « les salaires doivent être revus à la hausse, à l'image de certaines entreprises économiques publiques implantées dans la zone », réclame un représentant des travailleurs. Et d'ajouter : « Les multiples rencontres tripartites entre chefs d'entreprises publiques, travailleurs et syndicats ne nous ont rien apporté », fulmine-t-il. S'agissant de la relation de travail, les syndicalistes interpellent leur employeur en vue de régulariser l'ensemble des ouvriers contractuels recrutés dans les années 2001 et 2002. Outre la revalorisation des salaires et la confirmation des contractuels dans leurs postes, les contestataires évoquent leur prise en charge sanitaire et déplorent le manque d'hygiène au sein de l'établissement. En effet, ils demandent « la réhabilitation et l'application de la convention signée entre leur direction et le CHU de Larbaâ Nath Irathen ». N'ayant pas de tenues de travail adéquates pour se protéger des impuretés et vu l'insalubrité des vestiaires, les travailleurs demandent aussi des uniformes et l'aménagement des sanitaires. Ils menacent de recourir à d'autres actions dont « l'employeur aura à assumer l'entière responsabilité » si les revendications ne sont pas satisfaites dans un délai de 20 jours.