L'Internet suscite un engouement sans précédent depuis sa vulgarisation. C'est devenu au fil du temps non seulement un phénomène sociétal, mais une véritable mine aux trésors pour les chercheurs, les universitaires, les écoliers. Dès lors, « la fièvre » du Net ne descendra plus d'un cran. Loin s'en faut. A Tigzirt, ils sont une dizaine à activer dans ce créneau. Ainsi, le Net est devenu, sans conteste, l'outil « pédagogique » number one. Pour les autres usagers, le Chat est l'activité préférée à 99%. Bien que certains gérants s'en sortent plutôt bien, côté rentabilité, certaines insuffisances créent des désagréments préjudiciables. I. Salem, à titre d'exemple, a été victime de la Sonelgaz qui tarde à lui rembourser « les dégâts évalués à 22 millions de centimes occasionnés par la rupture d'un neutre ». On nous a appris que ces cybercafés ouvrent droit à une connexion professionnelle soumise à une adresse IP (Internet Protocol, ndlr) réglementaire. En d'autres termes, selon un gérant d'un cyber « l'activité subversive ou criminelle est vite localisée, leurs auteurs passibles de poursuites pénales ». Sur un autre volet, Y. B., gérant du Sun Cyber nous dira que : « Le débit est lamentable. Nous nous connectons via les relais. L'ADSL n'est pas assuré par la fibre optique. Celle-ci est pourtant disponible, elle n'attend que son raccordement au niveau de la poste de Tigzirt. On ignore pour l'instant les raisons qui le retardent. » Les uns disent par manque de techniciens dans le domaine, d'autres évoquent des lenteurs bureaucratiques tout simplement. Nous nous sommes déplacés au service ACTEL de Tigzirt pour infirmer ou confirmer ces propos corroborés, malheureusement, il était fermé. L'absence de cette fibre optique entraîne, selon B. Y. « des coupures récurrentes en connexion dommageables pour nos usagers et pour nous, mais pas pour les impôts. Normalement nous ouvrons droit à une compensation, mais on ne l'entend pas de la même oreille au niveau de l'ACTEL qui, par ses pratiques bureaucratiques, pénalise les cybercafés même dans l'activation des renouvellements des abonnements qui peuvent prendre des fois deux ou trois jours !!! ». Prié de nous éclairer sur les « tendances » de cette technologie par les internautes, Y. B., nous dira : « L'Algérien consomme sans être préparé. D'ailleurs, il est quasiment impossible de contrôler l'accès à quelques sites nocifs aux mineurs, comme cela se fait ailleurs. C'est le bazar du Net, chez nous. On assiste, nous le fait-il savoir, à une forme de débauche dans certains cybercafés. » Attirés sans doute par le gain facile, les tenanciers transforment ces lieux à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont souscrit. Via donc le Net, « une panoplie de « déviances » se fait constater sans qu'on arrive à y faire face », regrette-t-il. Pour les uns, la vitesse vertigineuse des TIC, comme partout ailleurs, entraînera, bon an mal an, la disparition du métier de facteur. Pour d'autres, les nostalgiques de la plume, assistent hélas ! petit à petit, à la disparition des cartes postales, des cartes de vœux, et par ricochet, la lecture romanesque risque le même sort. La mévente des VHS, des CD audio en est la parfaite illustration.