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« C'est une chose d'aimer la démocratie, c'en est une autre de la défendre »
Le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi en résidence surveillée dans son village natal
Publié dans El Watan le 26 - 01 - 2009

Monsieur le Président, vous avez été libéré puis placé en résidence surveillée, ici à Lemden. Etes-vous libre de vous déplacer ?
A ma libération, on m'avait amené à Lemden, puis deux membres de la junte militaire sont venus un autre jour à 2h du matin me réveiller. Ils m'ont reconduit à Nouakchott, où il m'a été signifié oralement que j'étais libre, puis je suis rentré à Lemden. En théorie donc, je suis libre, sauf que je n'ai pas encore expérimenté cette liberté.
Il semble évident, après la tenue des états généraux de la démocratie, que le général au pouvoir va se présenter à l'élection présidentielle, et il a effectivement toutes les chances de gagner. Quels vont être alors vos moyens d'action ?
On a fait croire que les états généraux ont été faits pour se rassembler, discuter librement. Ce sont des péripéties qui se rattachent à une chose essentielle, le coup d'Etat. Le général Abdelaziz m'a arrêté et s'est proclamé chef de l'Etat. Il aimerait bien aujourd'hui qu'on le légitime et que l'on accepte ce coup. Sauf que les Mauritaniens ne veulent plus accepter ce genre de choses. Une opposition s'est formée immédiatement et le général a tenté de leur faire changer d'avis, sans succès. Puis il a pensé que les états généraux de la démocratie allaient faire passer le coup d'Etat mais personne ne se trompera sur cet habillage. Nous constatons que ces assises se sont passées comme nous l'avions prévu, en moins bien organisé et en moins bien ficelé. Le parti de Ahmed Ould Daddah, (l'UFP, Union des forces progressistes) qui avait soutenu le coup d'Etat, s'est désolidarisé avec la ligne du général.
Dans cette guerre d'usure, le temps joue pour qui ?
Même si demain, le général Abdelaziz arrive à organiser des élections, rien n'aura changé. Malgré ce que certaines personnes pensaient, le temps ne joue pas pour lui mais contre lui. Il y a des manifestations organisées par le Front (FNDD). Malgré toutes les difficultés faites aux militants du FNDD, leur nombre augmente et leur détermination aussi. Les mesures annoncées par le général sont restées à l'état de promesses et d'un feu de paille. La situation socioéconomique va devenir de plus en plus insoutenable.
D'où vient cette fatalité de coups d'Etat en Mauritanie ?
Nous estimons que seule la démocratie peut servir de rempart aux coups d'Etat. C'est vrai, nous en avons eu beaucoup et le comportement des Mauritaniens a toujours été d'applaudir ou de se contenter de se taire. Si pour la première fois, des Mauritaniens s'opposent publiquement et s'organisent, c'est que nous avons pratiqué la démocratie pendant une courte période. Comment empêcher les militaires de faire des coups d'Etat ? Si quelqu'un veut en faire un, ce n'est pas un texte ou une constitution. Ce qui va les en empêcher, ce sont d'une part les citoyens qui n'acceptent plus ces pratiques, et d'autre part, la communauté internationale qui renforce ses condamnations. C'est une chose d'aimer la démocratie, c'en est une autre de la défendre.
En nommant Ould Abdelaziz général, n'avez-vous pas précipité le coup d'Etat ?
Le problème ne se posait pas à l'époque. Je pensais à la sécurité intérieure et à l'organisation de l'armée et que le général serait la bonne personne pour cela.
Ce n'est pas un conflit personnel entre vous ?
Non, mais je me suis trompé, je n'avais pas compris que le général voulait faire de la politique.
Vous êtes en contact avec lui ?
(Rires) Non.
S'il veut négocier, êtes-vous prêt à l'écouter ?
En tout cas, je ne prendrai pas l'initiative d'entrer en contact avec lui.
On vous reproche d'avoir nommé des gens de l'ancien système, accusés de corruption et de vous êtes vous-même servi, par l'intermédiaire de votre épouse, accusée elle aussi de détournements massifs...
Pour les premiers, c'est vrai, j'ai repris des hommes de l'ancien système mais ne leur ai jamais donné des postes de gestion. En ce qui concerne mon épouse, vous pensez vraiment que s'il y avait des dossiers à son sujet, la justice, qui est aux ordres du général, ne les aurait pas sortis pour me discréditer ?
Recevez-vous des messages de soutien de l'Algérie officielle ?
L'Algérie est connue pour avoir une politique fondée sur des principes. Le conseiller spécial du président Bouteflika m'a appelé et m'a assuré de son soutien.
Allez-vous vous présenter à l'élection présidentielle de juin prochain ?
(Sourire) Pourquoi ? Pour être Président ? Mais je suis Président.


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