Santos : Neymar loupe la deuxième marche    L'affiche MCA-JSK, l'ESM et l'USB sommés de réagir    COA : L'AG des athlètes olympiques,des médecins et des journalistes, ce jeudi    Augmentation du soutien au livre en 2025    Huit pièces en lice à Annaba    Cherfa examine avec une délégation omanaise les opportunités d'investissement dans les domaines de l'agriculture et de la pêche    TSGP: le ministre nigérian du Pétrole affirme l'engagement de son pays à réussir le projet    Saihi met en avant les efforts de l'Etat dans la prise en charge des patients atteints de cancer    Sonelgaz et Hyundai Engineering tiennent une rencontre d'évaluation de l'avancement des projets communs    Krikou souligne le rôle actif des jeunes dans l'édification constitutionnelle de l'Etat et la préservation des acquis    Cyclisme/Tour d'Algérie 2025 (3e étape) : l'Algérien Yacine Hamza décroche un 3e succès de rang et reste en jaune    Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr préside une réunion préparatoire en prévision du mois de Ramadhan    Attaf s'entretient à Addis-Abeba avec son homologue tunisien    Fédération algérienne de handball: l'Assemblée générale élective le 6 mars prochain    Aviron/Championnat national en salle 2025: Douera accueillera la compétition les 21 et 22 février    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie au Liban    Le ministre de la Santé rencontre les membres du SNAPSY    L'APN prend part à la 3e réunion du comité préparatoire de la Conférence des présidents de parlements 2025    Le plan de délocalisation de la population de Ghaza : "déclaration de guerre pour déraciner notre peuple"    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.219 martyrs et 111.665 blessés    Illizi: une vingtaine d'artistes nationaux et étrangers à l'exposition N'Ajjer d'arts plastiques    Ouled Djellal: La dépouille mortelle du moudjahid Mohamed Labiad inhumée au cimetière de Sidi Khaled    Mme Mouloudji reçoit les membres de l'APN représentant les wilayas de Sidi Bel Abbès et de Laghouat    L'UGTA disponible pour un dialogue «approfondi»    Coup d'envoi d'une caravane d'aide au peuple palestinien    Arrestation de cinq dealers    Journée d'étude sur «Le cancer en Algérie», mardi prochain    Des manifestations à Chicago et à New York pour protester contre l'ancien responsable sioniste Galant    Les principaux indicateurs économiques    Wilayas de l'Ouest Installation des présidents et procureurs généraux des Cours de justice    L'imprudent et impudent Donald Trump dévoile les enjeux de la guerre proxy à Ghaza    Des colons prennent d'assaut la mosquée Al-Aqsa    La maison des Brontë à Haworth en Angleterre    Un crime horrible qui fait encore des victimes    Saïd Chanegriha se rend aux entreprises Bharat Forge Limited et Larsen And Toubro    Les travaux seront lancés au cours de l'année 2025        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ce qu'ils pensent
Publié dans El Watan le 04 - 10 - 2018


– Noureddine Benissad : «Nous avons régressé»
«Les ingrédients d'Octobre 1988 sont toujours présents. A mon avis, les causes qui ont mené à Octobre 1988 persistent toujours et une explosion sociale n'est pas à écarter. Quelle que soit la polémique soulevée lors de ces événements quant à la manipulation des manifestants, il y avait une colère populaire et le marasme était réel. La population s'est élevée contre le rejet du système.
Certes, les événements d'Octobre ont engendré la mort de centaines de jeunes, c'était une tragédie, mais en contrepartie il y avait des perspectives d'ouverture politique : il y avait de l'espoir.
On avait commencé par ouvrir une fenêtre sur le plan des libertés, le multipartisme, l'activité syndicale…
En comparaison avec Octobre 2018, il est malheureux de dire que nous avons régressé, nous avons reculé d'un pas de géant. Le système actuel refuse l'alternance, aucune visibilité et aucune perspective pour les jeunes, que ce soit sur le plan politique ou économique. J'ai l'impression que nous sommes dans une société bloquée.
Les prémices d'Octobre 1988 sont là, et naturellement les mêmes causes amènent les mêmes résultats. Lorsqu'il y a le chômage, l'absence d'accès aux soins, la corruption, la dilapidation des deniers publics, la hogra, l'injustice sociale, la justice à deux vitesses…, il faut s'attendre au pire, quand le pouvoir ferme les canaux de la négociation, lorsqu'il refuse de recevoir les syndicats et décide de bloquer les associations, de museler la presse et d'interdire les réunions. En 2018, en interdisant l'expression pacifique, les citoyens vont tôt ou tard s'exprimer par la violence.»
– Mokrane Ait Larbi : «Nous sommes dans l'arbitraire»
«Le 5 Octobre 1988 c'est l'espoir perdu. Il y avait une ouverture entre février 1989 et décembre 1991. A cette époque, il y avait, il faut le dire, des espaces de liberté, les citoyens pouvaient manifester dans la rue, les marches étaient tolérées, il y avait une presse privée, même s'il n'y avait pas de journaux indépendants, il y avait des émissions intéressantes sur les chaînes publiques, la justice a commencé à avoir son indépendance, dès lors que le procureur dirige l'action publique. Aujourd'hui, en 2018, malheureusement, le pouvoir a récupéré ce qu'il a lâché en 1988. Nous sommes dans l'arbitraire.»
– Mustapha Bouchachi : «Le pouvoir a détourné l'octobre des espoirs»
«Si l'on compare octobre 2018 à Octobre 1988, je dirais que nous avons beaucoup régressé. L'Algérie a eu son Printemps arabe en 1988 avant tous les pays du tiers-monde.
Mais il est regrettable de constater qu'aujourd'hui il ne reste plus rien du peu d'acquis arrachés en cette période-là. Le pouvoir refuse aux Algériens de participer à l'instauration d'une démocratie, comme il s'oppose à une autodétermination interne pour les Algériens.
Le pouvoir a détourné ce printemps des espoirs et le résultat est là. Il y a une volonté d'empêcher les Algériens de se gouverner eux-mêmes. Je reste persuadé que le pouvoir a toujours tenté, même durant les années 1990, par tous les moyens de se maintenir en place pas pour sauver la République, mais pour servir ses intérêts.»
– Miloud Brahimi : «La révolte d'une jeunesse qui n'en pouvait plus»
«Octobre 1988 a été, contrairement à ce qui a été dit, la révolte d'une jeunesse qui n'en pouvait plus. Octobre 1988 était une promesse énorme pour l'avenir du pays.
Une promesse qui n'a malheureusement pas été tenue. Qu'est-ce qui reste d'Octobre 1988 ? D'abord cet événement a été suivi par la décennie rouge, qui a annihilé une bonne partie des promesses, car la démocratie tant réclamée n'a pas vu le jour.
Oui, la promesse de démocratisation a débouché sur la décennie noire, et par la suite, la néantisation du pouvoir. Nous continuons aujourd'hui à vivre sous l'effet des conséquences de la tragédie nationale et d'Octobre 1988 avec ses promesses non tenues.»
– Boudjema Ghechir : «Octobre 1988 était aussi une tragédie»
«Les jeunes Algériens se sont révoltés ce 5 Octobre 1988 pour réclamer leurs droits, ils voulaient une justice indépendante et, surtout, juste une liberté d'expression, l'alternance au pouvoir. Octobre 1988 c'était aussi une tragédie au regard des centaines de jeunes qui ont laissé leur vie pour une Algérie démocrate.
Qu'en est-il des acquis arrachés ? Fort est de constater qu'aujourd'hui c'est le retour à la case départ. Nous avons reculé et les promesses faites en 1988 n'ont pas été tenues par un pouvoir qui brandit la matraque et réprime toute voix contestataire. La négociation est reléguée au second plan et des familles entières continuent à réclamer la vérité sur leurs proches disparus. Malheureusement, les prémices d'une explosion sociale sont réunies.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.