Les autorités indiennes ont ordonné aux diplomates en poste à Washington d'empêcher la mise en vente, qui aura lieu aujourd'hui à New York, d'objets ayant appartenu au père de l'indépendance indienne, le mahatma Gandhi. New Delhi de notre envoyée spéciale Face au refus des responsables de l'événement d'annuler les enchères, le ministère des Affaires étrangères indien à confié à l'ambassade et aux consulats de son pays présents sur le territoire américain de tout faire pour décrocher la transaction et renvoyer illico presto les objets de la discorde en Inde, où ils devraient être exposés dans un musée. Il s'agit des fameuses lunettes rondes, des sandales de cuir, de la montre, du plat et du bol utilisés par Mohandas Karamchand Gandhi, plus connu sous le nom de mahatma, qui veut dire « la grande âme ». Le propriétaire des objets, un collectionneur allemand, a raconté avoir reçu une offre jugée « dérisoire », selon lui, de la part du consulat de l'Inde à New York pour lui céder les objets, précisant avoir décliné l'offre. Le produit de la vente de ces objets a été évalué entre 20 000 et 30 000 dollars. Le gouvernement indien a même pris contact avec le département d'Etat américain lui demandant de bloquer cette vente, selon ce que le ministre de la Culture indien, Ambica Soni, a déclaré à la presse. Plusieurs associations indiennes ont protesté contre cette mise aux enchères demandant aux décideurs de leur pays de l'empêcher. L'arrière-petit-fils de Gandhi, Tushar Gandhi, président de la fondation Gandhi de Bombay, a jugé que « ses objets devraient revenir à l'Inde, qui en est le propriétaire légitime », selon lui, ajoutant que la vente de ces derniers représenterait « une grave insulte » à la mémoire du père de l'indépendance indienne. Mahatma Gandhi qui a prôné toute sa vie la non-violence pour arracher l'indépendance de l'Inde et de l'actuel Pakistan, alors soumis à la domination de l'empire britannique, a été assassiné par un nationaliste hindou en 1948.