Le préavis de grève, dont une copie a été transmise à notre rédaction par le secrétaire général de la section syndicale, Noureddine Debbouza, contient, pour justifier ce débrayage, plusieurs griefs contre la direction générale de l'Enacta. Le personnel de l'Enacta et adhérents à la section syndicale UGTA qualifient la situation au sein de l'établissement d'«alarmante» et dénoncent «les pratiques irresponsables du directeur général et de ses responsables à l'encontre du personnel». Plus explicite, la section syndicale déplore «l'absence des bases juridiques réglementant la relation de travail (installation du comité de participation, comité disciplinaire, comité de recrutement et de formation…) et le laxisme délibéré de la direction générale quant à l'institution de ces dernières». Les syndicalistes indiquent également que «la convention collective en cours n'a pas été négociée ni avec la section syndicale ni enregistrée au niveau de l'inspection de travail territorialement compétente». Ils font état, aussi, du refus catégorique de la direction générale d'installer le comité de participation et de la non-considération du partenaire social et des employés. Toujours pour motiver le mot d'ordre de grève, la section syndicale dénonce la marginalisation des cadres de l'Enacta et la volonté délibérée d'éliminer les membres fondateurs de l'établissement à travers une politique soutenue de harcèlement et de dénigrement. Il y est fait état également des sanctions abusives (mises à pied, avertissements…), menaces verbales de licenciement, pressions et harcèlement ainsi que des agressions physiques à l'encontre du personnel. L'Enacta/UGTA conteste le refus catégorique du directeur de l'administration et des finances et directeur général par intérim d'accuser réception du courrier du personnel victime des décisions d'abus de pouvoir. Le préavis de grève a été destiné non seulement au directeur général de l'Enacta, mais également au secrétaire général du ministère des Transports, dont relève l'établissement, et à l'inspecteur de travail et au secrétaire général de l'union locale (UGTA). Notre tentative de joindre, hier, l'administration de l'Enacta est restée infructueuse étant donné que le directeur général se trouve en congé alors que son intérim était convoqué au ministère des Transports. A signaler enfin que l'Enacta est un établissement public créé en vertu d'un décret exécutif le 29 août 1998 pour veiller à l'application des obligations de contrôle technique de véhicules.