«Notre pays est passé du stade de pays de transit à celui de consommateur de la drogue». C'est là le diagnostic qui a fait l'unanimité des intervenants lors de cette journée. «Ce phénomène est étroitement lié aux réseaux de crimes organisés, trafic d'armes, prostitution. C'est une véritable toile d'araignée qui mène vers une hécatombe si des mesures appropriées, impliquant toute la société et les services concernés, ne sont pas prises en urgence», alerte M. Kasmi de l'ONLCT. Ce dernier préconise, entre autres actions, des campagnes d'information et de sensibilisation en direction de la population, notamment en milieu scolaire. Plus de 56 % de personnes s'adonnant à des psychotropes sont des jeunes de 18 à 30 ans. «Le marasme social, la perte de repères socioculturels, le chômage… ont favorisé la montée de ce fléau», soutiennent les spécialistes. «La consommation de ces substances génère des comportements dangereux, notamment en situation de sevrage», affirme le Pr Ridouh, du centre de prise en charge des toxicomanes de Blida. Les intervenants insistent sur la nécessité de renforcer les centres de cure et de prise en charge.