La jeune association ANIT 21, pour les trisomiques, continue de faire son chemin même si beaucoup reste à faire. Sa présidente, Dr Touri, a tenu à apporter les précisions suivantes : « Depuis une année c'est un combat acharné que nous menons pour obtenir des autorités un local devant nous permettre de mener à bien notre travail. J'ai l'impression que nous ne sommes pas pris au sérieux et mal compris ; notre objectif est celui de créer un centre de psychomotricité à vocation éducative où nous aurons à prendre en charge les enfants qui ont besoin d'un suivi médical et psychologique permanant. » Cette situation pénalise d'ailleurs les plus jeunes enfants qui ne peuvent pas profiter des cours dispensés par l'orthophoniste puisque, selon Dr Meftah, membre fondateur de l'association, « il leur faut un espace spécialement adapté à leurs besoins ». Il explique : « Nous ne pouvons effectuer aucun aménagement sachant que la salle mise à notre disposition par le directeur de la maison de jeunes demeure provisoire. » Cela ne décourage, cependant, en rien les mamans des jeunes enfants qui ont été nombreuses à exprimer leur soulagement. « Je peux vous affirmer, et je ne suis pas la seule, que mon fils âgé de sept ans a fait beaucoup de progrès depuis qu'il a intégré l'association. Les cours d'orthophonie ont réellement amélioré son langage », témoigne une maman. Et une autre de renchérir : « J'étais au départ pessimiste et je ne pensais pas que ce genre d'aide pouvait exister. Le contact avec les autres mamans, avec lesquelles on partage les mêmes souffrances, m'a beaucoup aidée ; grâce à ces rencontres, on se soutient mutuellement. » En effet, des liens particuliers ont été tissés par ces parents qui n'espèrent qu'une seule chose : un meilleur avenir pour leurs enfants.