Notamment pour celui de la littérature. Assia Djebar, élue à l'Académie française, le 16 juin 2005, au fauteuil de Georges Vedel (5e fauteuil), est bien placée au palmarès des rumeurs, aux côtés du Tchèque Milan Kundera, l'Américaine Joyce Carol Oates, le Turc Orhan Pamuk, le Français J.-M. G. Le Clezio, le Japonais Haruki Murakami, la Britannique Doris Lessing et le Polonais Ryszard Kapuscinski. De son vrai nom Fatima-Zohra Imalayène, l'auteur de Loin de Médine est déjà détentrice de plusieurs prix, dont celui de Liberture de Francfort,1989, le Prix Maurice Maeterlinck 1995, Bruxelles, l'International Literary Neustadt Prize, 1996 (USA), le Prix Marguerite Yourcenar 1997 (Boston. USA) et le Prix de la paix des éditeurs allemands (Francfort) en 2000. Docteur honoris causa des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal), de Osnabrück (Allemagne), son œuvre littéraire est traduite en vingt et une langues. Une vingtaine d'ouvrages étudient son œuvre : en français, en anglais, en allemand et en italien. Un colloque international lui a été consacré en novembre 2003, à la Maison de écrivains, à Paris (actes publiés en 2005) et un autre est prévu à Cerisy en 2008. Si les mots n'ont pas de secret pour elle, l'image fait également partie de sa vie. La Nouba des femmes du mont Chenoua, long métrage de deux heures, distingué par le prix de la Critique internationale au Festival de Venise, en 1979 et le documentaire La Zerda et les Chants de l'oubli primé au Festival de Berlin, comme «meilleur film historique» en janvier 1983, sont également à son actif. Bref, première personnalité algérienne —et écrivaine musulmane —, à être élue à l'Académie française, Assia Djebar pourrait bien être aussi la première Algérienne à détenir le Nobel de littérature. Le fait que son nom figure dans la liste des nobélisables est déjà un grand honneur pour l'Algérie et l'une de nos plus grandes fiertés…