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«J'ai placé ma caméra à partir du point de vue humain…»
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2008


– Quelle idée de faire un film sur la Guerre
d'Algérie pour un jeune réalisateur français?
– Florent-Emilio Siri:Quand j'avais 20 ans, je
voyais beaucoup de films surtout ceux sur la
guerre du Vietnam. Il se trouve qu'on avait une
histoire sur les guerre qu'on ne connaissait pas. Il
n'y a pas grand chose sur les livres d'histoire.
Alors, je me suis dit qu'il faudrait faire un film
sur la Guerre d'Algérie. Je voulais montrer vraiment
la guerre comme dans ces film américains.
Un film qui ait de la largeur, intimiste et épique.
Mais, je n'avais du tout les connaissances concernant
le sujet. Et c'est vraiment la rencontre avec
Patrick Rotman qui m'a "initié" à cette guerre
(d'Algérie) que je ne connaissais pas. Son fantastique
documentaire et ses témoignages. On s'est
assis autour d'une table et on a décidé de le faire
ensemble. Sans lui(Patrick Rotman), je n'aurais
jamais fait ce film(L'Ennemi intime).
– C'est un film conçu à quatre mains, en tandem…
– F-E-S:Moi, ce que j'ai fait, c'est ce qu'on appelle
une adaptation. C'est à dire, je l'ai récupéré(
documentaire) d'une manière visuelle et rapproprié
avec l'oeil du cinéaste. (rires)
Patrick Rotman: La guerre d'Algérie, pour moi,
c'est une vielle histoire. Cela fait des années que
je travaille dessus en signant des livres et des
films depuis une quinzaine d'années. Et puis j'ai
rencontré Benoît (Magimel, acteur), alors que je
réalisais le documentaire l'Ennemi intime.
Benoît Magimel m'a confié qu'il rêvait de faire
un film sur la Guerre d'Algérie et qu'il avait un
projet de tournage avec que son ami, le réalisateur
Florent-Emilio Siri. C'était le déclic. On s'est
retrouvé à trois à faire ce film. Cela a été long et
compliqué pas quant au contenu mais en matière
de production. Aussi, le film de fiction L'Ennemi
intime est l'aboutissement de cette rencontre à
trois.
– Vous vous êtes impliqués dans ce projet film,
un sujet tabou en France, à l'initiative d'un
jeune acteur, Benoît Magimel…
– F.E.S: Bon, il y a pour moi, l'envie de faire un
film de guerre. Mais, c'est une espèce de sujet
tabou qui règne en France depuis longtemps. Les
tabous, j'avais envie de les briser, percer et d'en
parler. Parce que moi, je suis d'une génération qui
a grandi avec beaucoup d'Algériens. Donc, on ne
comprend pas pourquoi il existe cet espèce de
tabou. Pourquoi n'en parle-t-on pas? Et on a envie
d'en parler, et voilà! C'est vrai, visiblement, les
aînés n'ont pas vraiment travaillé sur le projet portant
sur la Guerre d'Algérie mis à part quelques
exceptions…
– Justement, vous voulez vous démarquer de
René Vautier,Yves Boisset…
– F.E.S: Nous étions dans la même ligne, peut être,
que La Bataille d'Alger de Gillo Pentecorvo ou
un film sur la Guerre d'Indochine intitulé La
317e Section. C'est vrai que les films sur la Guerre
d'Algérie étaient souvent militants ou intimistes.
Quand on regarde RAS, il y a un petit côté
post-soixante-huitard, militant, les acteurs ont les
cheveux longs.(rires) Le film est formidable.
– Comment qualifiez-vous votre film L'Ennemi intime?
– F.E.S:C'est grâce à Patrick(Rotman). Presque le
film était résumé dans le titre(L'Ennemi intime).
L'Ennemi intime, ce n'est pas l'autre. L'ennemi,
c'est soi-même. Et des deux côtés. C'est comment
une guerre latente et insidieuse vous transforme.
Comme le dit Patrick(Rotman), comment
une guerre révèle et réveille la bête qui est en
vous. Le lieutenant
Terrien(Benoît Magimel), c'est un peu nous.
Aujourd'hui, si nous étions projetés dans cette
guerre, que nous la regardions de loin, on accepterait
pas cette violence, cette idée…
– Votre film n'est pas manichéen…
– F.E.S:Non, pas du tout l'idée. Moi, je n'aime pas
les films manichéen.
– L'ennemi n'est pas déclaré?
– F.E.S: Un film sur les contradictions humaines.
L'ennemi n'est pas déclaré.
P.R: Il s'agissait de faire un film militant avec un
côté "dénonciation". Au contraire, peut être que
Florent (Emilio Siri) n'a pas eu tout ce temps
pour pouvoir à arriver à faire ce film comme cela.
Un film qui arrive à refléter à la fois, l'incroyable
complexité de cette guerre, ces contradictions
aussi bien du côté français qu'algérien. Et puis, la
complexité des êtres. Justement, notre obsession
était de réaliser un film qui soit tout sauf manichéen.
Cependant, avec des personnages compliqués,
qui, eux-mêmes se remettent en cause, se
posent ses questions pour savoir où ils-en sont. Ils
sont presque des personnages flottants. C'est très
clair, je le crois, avec ces personnages de soldats
français et ceux algériens. Où des personnages
joués par Mohamed Fellag ou celui de Saïd interprété
par Lounes Tazaïrt. Des personnages ballottés
par l'histoire.
– Vous voulez dire des personnages qui n'arrivent
pas à choisir leur camp…
– P.R:En fait, il y en a aucun. Ils se détruisent terriblement.
Cela ne veut pas dire que dans cette
guerre d'Algérie, il n'y avait pas un bon côté.
Moi, je pense toujours et profondément que les
Algériens avaient tout à fait raison de se battre
pour leur indépendance. Surtout qu'on leur avait
refusé tous les moyens qui sont légaux, pacifiques
ou électoraux. Ils n'étaient pas des citoyens
etc…On va pas refaire toute l'histoire et un film ne
peut pas traiter tout cela. Il y a plein de choses qui
sont suggérés et supposées…Mais c'était l'idée.
Les personnages du film, des hommes
avec leurs états d'âme, leur complexité, leur
contradictions, plongés le chaudron de la guerre.
Des êtres broyés par la guerre terrible et épouvantable.
Donc, voilà, c'était cela le sujet.
– Les scènes du bombardement au napalm sont
spectaculaires et terribles dans le film…
– F.E.S:Oui, absolument! Depuis, le début, avec
Patrick(Rotman), on a insisté sur le point de vue
de l'homme. Donc, j'ai placé ma caméra à partir
du point de vue humain. Je voulais qu'on vive les
batailles de l'intérieur. Montrer le napalm qui est
quelque chose de presque technologique, mécanique
et surréaliste. Et de montrer les ravages du
napalm pour la première fois. Parce qu'on ne
l'avait jamais montré. Moi, je ne savais pas du
tout que les Français avait utilisé le napalm contre
les Algériens. C'est un truc qu'on ne sait pas en
France.
– Que dans Apocalypse Now…
– F.E.S:Voilà!(rires) Non, mais c'est terrible de
découvrir de telles choses. Moi-même, j'avais un
peu honte. Tout le film est tourné à partir du point
de vue de l'humain. C'est de montrer, nous
pauvres êtres humains, confrontés à des choses,
des enjeux qui nous dépassent. Et comment réagir
face de telles situations.
P.R: Dans le film de Florent(Emilio Siri), on voit
la peur des personnages, la "trouille" que cela
représente d'aller au combat. La vie et la mort
sont en jeu. Dans la presse, on a beaucoup évoqué
Apocalypse Now, Platoon, etc…pour parler du
film de Florent(Emilio Siri) et de son formidable
talent. Mais, c'est qu'il a abordé le film avec cette
notion omniprésente de point de vue des personnages.
– Un regard nouveau et réaliste par analogie avec
les autres films…Un courage de faire un film
sur la révolution algérienne( Guerre d'Algérie)
– F.E.S: Oui, je ne me suis pas posé la question
pour réaliser ce film sur la Guerre d'Algérie.
Mon problème était simple. C'était d'être juste et
de ne pas passer à côté. Même si c'est sur des
détails. C'est pour cela qu'on a travaillé dans le
détail avec Patrick(Rotman) et toutes ses connaissances
sur le sujet. Parce que moi, je n'ai pas vécu
la Guerre d'Algérie. Je suis d'une génération qui
l'a connaît très mal, en fait. J'ai un oncle qui l'a
faite mais qui n'en parle pas comme dans toutes
les familles. C'est une grande et grosse responsabilité
que de réaliser un tel film. Je ne voulais pas
aborder L'Ennemi Intime par un angle politique.
Moi, ce sont les hommes et leur histoire qui m'intéresse.
Comme disait Patrick, les Algériens se
battaient pour une cause juste. Dans le film, on
fait deux à trois fois le parallèle avec ce qui s'est
passé pendant la deuxième guerre mondiale. En
France(l'occupation allemande) et ce qui était en
train de se passer en Algérie. C'est à dire des gens
qui sont intrus dans un pays.
P.R:Je crois qu'il y a un point très important à
souligner. Le film est une fiction très ancrée dans
la réalité provenant d'enquêtes que j'avais fait
auparavant. Si vous prenez les scènes du napalm,
ce sont des scènes qu'on m'a racontées à travers
de témoignages. C'est exactement ce qu'ils décrivent.
Des corps calcinés, des paysages noirâtres…
Je pense que Florent(Emilio Siri) donne
une densité, une vérité au film. Et on sent que tout
cela est vrai, ce n'est pas du documentaire, de la
reconstitution, justement à grand spectacle. Ce
sont des choses qui ont été vécues et ressenties, et
cela passe à travers la mise en scène de ce film.
– Il y a des fulgurances dans le film. Le déluge
de feu croisé des moudjahidine du FLN lors de
la scène de l'embuscade…
– F.E.S:(Rires). Vous savez deux mitrailleuses bien
placées…Le film fonctionne souvent sur un rythme
du point de vue humain, plus intime, assez
lent et puis soudain: pan! Ca arrive! On ne sait
pas d'où ça vient. C'est l'image de la guerre pour
moi.
– Comme la balle que reçoit le lieutenant Terrien(Benoît Magimel)…
– F.E.S:Cela fauche, ça coupe…Il n'y croit presque
pas. Dans la tête du personnage, il y a l'idée d'être
arrivé au bout de son parcours. Il est peut être
content de recevoir cette balle. Il ne plus se regarder
dans la glace, aller vers sa femme, vers son
fils…Il est devenu quelqu'un d'autre.
P.R: Il est étranger à lui-même.
F.E.S:Il est devenu la guerre! Son pays, c'est la
guerre! L'Algérie, ce n'est pas la France. Il sort
seul dans le maquis, il est bien, il fait partie du
paysage, c'est presque un acte suicidaire. Il attendait
cette balle. Quand il voit Amar, il sourit. Cette
mort, l'a sauvé.
– Vous avez abordé le sujet de la torture d'une autre manière…
– F.E.S:C'est encore une fois du point de vue de
l'humain. Il fallait qu'on aborde le sujet de la torture
en Algérie à partir de ce personnage. Quelqu'un
qui s'oppose à la torture à un moment,
devient un tortionnaire. C'est quoi, la mécanique
humaine? La bête immonde qui ressort et qui est
la guerre.
– Le jeu de Benoît Magimel et Albert Dupontel crève l'écran entre beauté et bêtise humaines…
– F.E.S:Il fallait cette beauté. Cet idéaliste beau qui
rencontre ce renard avec ce regard noir. Dupontel
raconte ce qui s'est passé avant la Guerre d'Algérie,
celle d'Indochine. Il se retrouve dans la sale
guerre. Il devient cynique, suicidaire…
– A la fin Dupontel(Lieutenant Dougnac) dit:On s'est battu pour rien…
– P.R: C'est lieutenant Dougnac qui dit cela. Il se
demande pourquoi ses copains sont morts pour
rien. Que la guerre était jouée depuis le début, que
l'Algérie sera indépendante, autant arrêter cette
guerre. A qui incombe la responsabilité? Les politiques
ont fait cette guerre. Que des militaires
engagés et appelés ont été contraints à faire une
guerre inutile, imbécile sans issue. Beaucoup de
morts algériens et français. Beaucoup de souffrance
de la population civile, partout, quoi! Pourquoi?
Pour rien. Et c'est le plus terrible de dire qu'une
guerre n'a pas de sens. Une guerre absurde.
– Ce n'est qu'en 1999 que la France a enfin reconnu que la Guerre d'Algérie a eu lieu après tout les euphémismes…
– F.E.S:C'est Jospin qui a fait voter cette loi reconnaissant
officiellement la Guerre d'Algérie.
P.R: Après des euphémismes comme les événements
d'Algérie, le maintien de l'ordre, la pacification…
– F.E.S: La grosse hypocrisie qui est politique.
– Comme celle de la "colonisation positive"
– F.ES:Oula!(rires). C'est maladroit. Par exemple,
les politiques ne sont pas vraiment montés au créneau
sur la Guerre d'Algérie mais pour Indigènes,
oui. Quand il s'agissait de donner des pensions
pour montrer les choses du bon et noble côté.
C'est très français, quand les choses sont belles, on
aime bien les encenser. Et quand, ce n'est pas terrible,
on en parle pas. Cela été un peu évacué. Je
trouve que les politiciens français n'ont rien fait
autour de ce film(L'Ennemi intime). Cela aurait pu
créer un débat
– Parmi le casting figure le comédien Mohamed Fellag. Comment s'est fait ce choix?
– F.ES:(rires)Fellag était très fébrile quand je lui ai
remis le scénario. Je savais qu'il n'avait pas participé
à Indigènes. Je voulais le voir jouer dans L'Ennemi
intime. Je l'ai rencontré et lui donné le scénario
en lui disant: "voilà, il y a un personnage qu'on
a écrit pour toi, en pensant à toi. Parce que toi, tu
as vécu cette guerre. Cet enfant en Kabylie et dont
le père a été un grand résistant. lis-le". J'attendais
sa réaction. Il est revenu vers nous et il nous a
dit:"Enfin, un film qui va crever l'abcès." Il a fait
le film avec beaucoup de sensibilité parce que sa
scène est très émotionnelle et forte. Il a pensé vraiment
très fort à son père. Quand il a vu le film, il
nous a dit:"C'est le meilleur film sur la Guerre
d'Algérie." On avait besoin de cette ouverture de
l'autre côté presque. Fellag représentait cela. Nous
avons rencontré quelqu'un de formidable.
– Alors, vous allez bientôt faire un film en Algérie…
– F.E.S(rires).Sur la Guerre d'Algérie?(rires). L'Ennemi
intime 2. On pourrait tourner comme Clint
Eastwood. Il y a le contrechamp à faire. Filmer
entre guillemets l'ennemi, du côté des combattants
algériens. Car dans L'Ennemi intime on les croise
deux fois avec Fellag ou lors des scènes d'embuscade
derrière les rochers.
– Vous avez dirigé l'acteur américain Bruce Willis dans Otages…
– F.E.S:Bruce Willis, est un bourreau de travail et du
cinéma. Il avait vu mon film Nid de guêpes. Il m'a
proposé un autre film. C'est quelqu'un qui m'a
donné une vraie chance à Hollywood. Et qui m'a
permis aussi de tourner L'Ennemi Intime. Parce
que L'Ennemi intime était un projet avant Otages.
Patrick Rotman et moi, n'avons pas réussi à le
monter.
On avait pas de producteurs. Il est vrai que Patrick
avait fait 9 millions de téléspectateurs avec son
documentaire(L'Ennemi intime), Benoît Magimel
venait de tourner Les rivières pourpres et moi,
j'avais réalisé Otages aux Etats-Unis. Cela a joué
en notre faveur, peut être. Nous étions un peu plus
forts, on nous écoutait beaucoup plus. Puis, il a eu
deux jeunes producteurs et un agent qui se sont
battus pour que le film existe.


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